Saint-Mathieu-du-Parc: une affiche qui contrevient aux règles

SÉCURITÉ. L’initiative d’une jeune famille de Saint-Mathieu-du-Parc pour réduire la vitesse des automobilistes sur le Chemin de l’Esker vient de se buter à la règlementation municipale.   

Avec leurs trois enfants, Maxime Désaulniers et Éloïse Lavergne habitent depuis un peu plus d’un an une maison située à environ 600 mètres des quatre arrêts situés à l’intersection des chemins de l’Esker et Principal. La vitesse maximale sur ce tronçon est de 50 km/h mais les voitures en provenance de Saint-Élie-de-Caxton roulent généralement beaucoup plus vite en arrivant au cœur du village.

«La seule pancarte indiquant la limite de vitesse est à environ 1 km de l’intersection et elle est partiellement cachée par un gros arbre», explique au téléphone Éloïse Lavergne. Dans l’espoir de sensibiliser les automobilistes, le jeune couple a fabriqué deux affiches 4 x 8 pieds sur des contreplaqués colorés avec un jaune vif comportant les éléments : 50 km/h et Merci! accompagnés d’un bonhomme sourire. «L’une était pour les voitures qui arrivent au village et la seconde, pour celles qui s’en vont vers Saint-Élie-de-Caxton.»

L’initiative a eu un effet immédiat et les automobilistes, généralement courtois, ralentissaient dans une large mesure dès qu’ils apercevaient la signalisation maison. Mais quelques jours à peine après avoir été installées, une employée municipale est allée aviser le couple Désaulniers-Lavergne qu’il contrevenait à la règlementation municipale en matière d’affichage. «Nous avions 72 heures pour les enlever ou sinon, nous recevions une amende de 600$», se désole Éloïse Lavergne.

Après réflexion, surpris d’être en infraction en agissant ainsi, ils ont retiré à contrecœur le 11 mai leurs affiches. «Notre garçon Théo a recueilli 300 signatures pour une pétition qui demande à la municipalité d’installer un panneau-radar de vitesse près du cimetière. La pétition a été déposée au conseil municipal le 7 avril et nous n’avons reçu une réponse que le 11 mai. Pour nos affiches, il n’a suffi que quelques jours pour que la municipalité réagisse», déplore Éloïse Lavergne.

L’Hebdo a laissé un message afin de savoir si la municipalité entendait prendre des mesures pour répondre aux craintes du jeune couple mais nous n’avions pas reçu de retour au moment de publier.