Saint-Léon-le-Grand trouve une solution pour éviter la fermeture
Ce n’est pas un secret, l’avenir est incertain pour la plupart des églises au Québec. À Saint-Léon-le-Grand, un comité culturel s’occupe d’y organiser des concerts et des spectacles afin d’aider au financement de l’église. Celui-ci est problématique comme dans plusieurs municipalités de la MRC de Maskinongé.
C’est en 1824 que les citoyens de Saint-Léon ont pu entrer pour la première fois dans leur église. Bien qu’elle ait été agrandie en 1913-1914 et subi quelques travaux depuis, l’établissement religieux de cette municipalité est le plus vieux au Québec. Il est considéré comme «Monument historique» par le gouvernement provincial, ce qui fait en sorte que cette église ne peut être modifiée. Dans ce contexte, des alternatives doivent être trouvées pour que les paroissiens ne mettent pas la clef dans la porte. C’est pourquoi chaque année, l’église de Saint-Léon-le-Grand présente de nombreux spectacles variés de façon récurrente.
«Nous avons trouvé avec le comité culturel une façon de pouvoir conserver notre église ouverte, ici à Saint-Léon. Avec les spectacles, on tente de nous aider nous-mêmes, mais de trouver d’autres moyens ce n’est pas évident. Lorsqu’un bon payeur de dîme nous quitte, il n’est pas remplacé malheureusement», signale René Lupien, bénévole responsable de l’église et membre du Comité culturel de Saint-Léon-le-Grand.
Pour pouvoir chauffer son église, la fabrique de Saint-Léon doit défrayer 10 000$ annuellement. Le coût du chauffage était le double il y a quelques années, mais plusieurs économies ont pu être réalisées depuis. Entre le mois d’octobre et le mois de mai, l’église est considérée comme fermée, sauf pour les célébrations ou pour les spectacles.
Une semaine sur deux, une messe a lieu et l’autre semaine, c’est une liturgie de la parole.
«Les gens de Saint-Léon sont attachés à leur église. L’achalandage demeure faible lors des célébrations et ça ne va pas en s’améliorant, comme partout ailleurs», raconte M. Lupien.
Une survie de longue durée possible?
Dans les circonstances actuelles, Saint-Léon-le-Grand pourrait conserver son église encore quelques années, selon René Lupien.
«On se pose des questions sur une survie potentielle de cinq ans. Je crois que d’ici cinq ans, certaines églises fermeront leurs portes, notamment en raison du manque de prêtres et des coûts élevés pour garder en état les églises, dont celle de Saint-Léon qui n’est pas à l’abri d’une possible fermeture», dit-il.
L’église de Saint-Léon-le-Grand a également passé à l’histoire entre les années 1996 et 2000 puisqu’elle a été le théâtre d’une des plus grandes restaurations d’église à travers la province. Actuellement, le clocher penche de 53 pouces vers le sud, mais a été stabilisé avec une importante plantation de pieux d’acier sur une distance de 260 pieds dans le sol. À l’époque, ces travaux avaient nécessité un investissement de 1,25M$.
L’idée de présenter des spectacles dans l’église de Saint-Léon pose des questionnements aux membres du Comité culturel. Est-ce que cette alternative va durer encore longtemps? «On est en grande réflexion présentement. Tous les membres du comité sont vieillissants. On commence à penser à d’autres formules», laisse tomber M. Lupien.
En ce sens, pour l’année 2014, le comité prévoit seulement trois spectacles. Par contre, si des organismes sont intéressés à louer l’église, ils pourront en faire la demande.