Saint-Barnabé : Guilllaume Laverdière tire sa révérence

ÉLECTIONS. Guillaume Laverdière ne sollicitera pas un nouveau mandat à la mairie de Saint-Barnabé, invoquant une nouvelle opportunité professionnelle dont l’emploi du temps ne sera pas compatible avec les responsabilités de maire.

 “Cette décision n’est pas liée aux difficultés du mandat, mais plutôt à la réalité de mes autres engagements”, a tenu à préciser le maire sortant qui a été en porte-à-faux avec la majorité des conseillers tout au long des dernières quatre années.

En conférence de presse au bureau municipal le 2 octobre, Guillaume Laverdière a pris le temps de dresser le bilan de son administration tout en plaidant pour que le prochain conseil remette les finances de la municipalité au cœur de ses priorités.

Implantation d’une zone scolaire pour améliorer la sécurité routière près de l’école, instauration de limites de vitesse dans certaines rues, rénovation du Pavillon des loisirs, implantation de l’internet haute vitesse partout dans la municipalité, projet de développement résidentiel de 25 millions$ pour la construction de 110 logements et aménagement d’une garderie de 80 places figurent parmi les réalisations dont le maire sortant est le plus fier.

“Par contre, je ne peux parler d’un travail d’équipe, ce que j’aurais bien voulu, car si je reviens à l’été 2021, j’avais rassemblé les membres du conseil, alors candidats à l’élection, afin de discuter de la campagne et des projets à livrer, ensemble, durant le mandat à venir. Une fois élus, uniquement une semaine après, ils m’avaient déjà exclu de leur caucus privé et où ils ont, entre autres, décidé du sort du dossier auquel ils ont réellement accordé du temps durant le mandat, soit le congédiement illégal du directeur général”, a déploré le maire sortant en lisant son allocution devant quelques citoyens, dont sa conjointe.

Le congédiement de Martin Beaudry puis sa réembauche à la suite d’un jugement de la cour a coûté à la municipalité jusqu’ici près de 800 000$ soutient Guillaume Laverdière à propos de cette affaire qui n’est pas encore réglée trois ans plus tard. “Il est à prévoir que Saint-Barnabé sera confrontée à d’autres défis tant et aussi longtemps que le redressement financier n’aura pas été complété. De ce fait, il y aura, encore en 2026, une hausse considérable du compte de taxes”, a déclaré le maire sortant.

Afin que Saint-Barnabé ne prenne pas trop de retard vis-à-vis ses municipalités voisines, Guillaume Laverdière plaide pour un gel de taxes durant le mandat de 4 ans qui débutera le 2 novembre prochain. “C’est un objectif réaliste à condition d’utiliser ces trois leviers : l’augmentation de la richesse foncière, la diversification de nos revenus et, surtout, le redressement rigoureux de nos finances. C’est une nécessité afin d’assurer à la fois une taxation décente aux citoyens, mais aussi d’établir une saine compétitivité avec les municipalités environnantes”, a conclu celui qui avait été élu une première fois en 2018 à titre de conseiller.