Saint-Barnabé: 31 résidences seront raccordées au réseau d’aqueduc

EAU POTABLE. Le dernier secteur résidentiel de Saint-Barnabé à ne pas être desservi par le réseau d’aqueduc municipal est en voie de l’être prochainement.

La Municipalité de Saint-Barnabé organisait une rencontre citoyenne, le 17 juin dernier, pour informer les résidents concernés du boulevard Trudel ainsi que des chemins Bernard, du Coteau, Duplessis et Petit-St-Étienne des plus récents développements du projet de prolongement du réseau d’aqueduc dans leur secteur.

Il comprend le branchement de 31 résidences de Saint-Barnabé et 10 résidences situées sur le territoire de Saint-Étienne-des-Grès. «Ça faisait partie des étapes du projet de présenter les coûts, l’évolution et l’échéancier. La plupart des gens concernés étaient là. On parle de 40 citoyens. Le maire de Saint-Étienne était aussi présent. C’est un projet qui est bien accueilli par la population. Ça fait longtemps qu’il est dans les cartons de la municipalité, mais la politique étant ce qu’elle est, il n’avait finalement pas été réalisé», mentionne Michel Lemay, maire de Saint-Barnabé.

La municipalité a décidé d’appuyer sur l’accélérateur pour réaliser ce projet après avoir effectué des vérifications au niveau des installations septiques des résidences du secteur pour répondre aux nouvelles normes en matière de traitement des eaux usées.

«Aussitôt que tu as un puits privé, le dossier des installations septiques devient plus complexe. On s’est rendu compte à ce moment que l’eau était de mauvaise qualité. Donc, on a complété une demande d’aide financière pour nous aider à réaliser le projet d’aqueduc qu’on voulait mettre en place et le gouvernement nous exigeait de faire des tests d’eau dans les puits. Les résultats ont démontré que la qualité de l’eau n’était pas satisfaisante. C’est venu confirmer à quel point c’était prioritaire comme projet», rapporte le maire.

Saint-Barnabé possède un réseau d’aqueduc de plus de 50 kilomètres rénové à plus de 90%. Michel Lemay est d’avis que ce prolongement estimé à 835 000 $ serait réalisé à un moment opportun. «Nos règlements d’emprunt sont pratiquement tous terminés. C’est un bon timing. Je pense aussi que c’est un bon investissement pour notre municipalité et pour les gens de ce secteur qui ont aussi droit à un service municipal de qualité», juge-t-il.

Pas avant 2020

Les travaux prévus seront réalisés par forage comme ceux réalisés précédemment sur le chemin de la Grande Rivière. Ils consistent en l’installation d’une conduite d’aqueduc de quatre pouces sur une distance d’environ cinq kilomètres. La municipalité espère lancer l’appel d’offres au début de la prochaine année afin de réaliser les travaux à au printemps ou à l’été 2020.

«Une fois ces travaux complétés, tous les citoyens de Saint-Barnabé seront reliés au réseau d’aqueduc municipal», signale M. Lemay.

Les études réalisées révèlent que l’installation d’un surpresseur d’eau sera nécessaire dans le secteur visé. «C’est le seul endroit où il en aura un dans notre municipalité parce que c’est au bout de notre territoire. C’est inclus dans le projet. Ailleurs, notre réseau fonctionne par gravité. On se doit de maintenir une pression constante dans le réseau. Étant donné aussi que c’est un secteur plus élevé, il pourrait y avoir une baisse de pression aux heures de pointe. Avec le surpresseur, on vient sécuriser le réseau et la pression.»

PRIMEAU: en attente d’une réponse

La réalisation du projet est toutefois conditionnelle à l’obtention d’une subvention du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec.

«Le programme paierait 66 % du projet. Le coût maximal admissible par résidence est de 18 000 $. Présentement, le gouvernement nous dit que la qualité de l’eau des puits n’est pas le seul critère pour avoir la subvention. Il évalue aussi la quantité de résidences touchées. On veut faire valoir que la qualité de l’eau c’est important, peu importe la quantité de résidences», précise Michel Lemay.

Le maire assure qu’aucune taxe de secteur ne sera appliquée pour ce projet et que la facture sera absorbée par la municipalité par règlement d’emprunt. Les citoyens concernés de Saint-Étienne-des-Grès, comme ceux de Saint-Barnabé, verront une nouvelle ligne s’ajouter à leur compte de taxes.

«Saint-Barnabé est responsable du projet et de la fourniture en eau. La municipalité va ensuite nous facturer ce que ça nous coûte. Nos citoyens du secteur vont payer la même chose que ceux de Saint-Barnabé sur leur compte de taxes, soit environ 200 $», affirme Robert Landry, maire de Saint-Étienne-des-Grès.

La Municipalité de Saint-Barnabé s’attend à recevoir une réponse pour la subvention demandée cet automne après quoi elle officialisera le prolongement de son réseau d’aqueduc.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon