Ruth Ellen Brosseau sera candidate

Élections fédérales 2019

POLITIQUE. La députée néodémocrate Ruth Ellen Brosseau a l’intention de solliciter un troisième mandat de suite dans Berthier-Maskinongé. À l’approche des élections fédérales qui doivent avoir lieu dans neuf mois, soit le 21 octobre prochain, Mme Brosseau a confirmé à l’Écho de Maskinongé son intérêt à représenter de nouveau les citoyens de la région à Ottawa. «Je suis toujours animée par cette passion pour la politique et par la volonté de servir la population. Quand on pense à faire le saut en politique, on doit avoir des discussions avec sa famille et son entourage. J’ai encore cet appui de mes proches, de mon fils et je sens encore avoir celui des citoyens de Berthier-Maskinongé», raconte Ruth Ellen Brosseau. «Je trouve qu’on a travaillé fort, moi et mon équipe sur le terrain, dans les deux bureaux de circonscription et à Ottawa pour venir en aide aux citoyens. Je ne prends rien pour acquis. Ça ne sera pas facile encore cette année et je poursuis mon travail d’ici là. En 2011, j’ai fait partie de la vague. J’ai retroussé mes manches pour bien représenter les gens et me faire connaître. En 2015, les sondages étaient plus positifs qu’ils le sont aujourd’hui et je n’ai jamais rien pris pour acquis. J’aborde les prochaines élections de la même façon et je reste positive». Élue en 2011 sous la bannière du Nouveau Parti démocratique, dirigé à ce moment par Jack Layton, Ruth Ellen Brosseau entend poursuivre le travail qu’elle a amorcé en défendant les intérêts des gens de sa circonscription. «Pour moi, c’est important d’être présente, d’être à l’écoute et de bien maîtriser les dossiers pour pouvoir les défendre à la Chambre des communes. Je vais poursuivre mes rencontres avec les élus, les organismes et les citoyens. Je continue de m’impliquer et je prépare ma prochaine campagne électorale. Je veux en faire une bonne! Je veux bien expliquer notre offre et notre vision, surtout pour le Québec», répond la députée. Un chef méconnu Le chef du NPD, Jagmeet Singh, tentera d’obtenir un siège au Parlement le 25 février prochain dans l’élection partielle du comté Burnaby-Sud en Colombie-Britannique. Ruth Ellen Brosseau estime que son élection pourrait grandement l’aider à se faire connaître et ultimement aider son parti à obtenir des appuis supplémentaires. «Ça va lui permettre d’échanger avec le premier ministre, de lui poser des questions, de se démarquer et d’être plus près des journalistes. Ça fait plus qu’un an qu’il est chef, mais ça prend du temps pour se faire connaître en politique. En 2011, les gens m’ont connu peut-être pas pour les meilleures raisons, mais l’expression <@Ri>parlez-en en bienparlez-en en mal, mais parlons-en<@$p> a pris son sens. J’ai travaillé fort pour changer l’impression que les gens avaient de moi. Jagmeet gagne à être connu. On va travailler pour le faire connaître», confie Mme Brosseau en précisant que son chef est venu à quelques reprises dans la région, notamment à la Pourvoirie Roger Gladu, au Festivoix et au spectacle Hommage aux colocs du Cirque du Soleil. Enjeux En plus d’être députée, Ruth Ellen Brosseau cumule les fonctions de leader parlementaire et de porte-parole adjointe en agriculture et en agroalimentaire. D’ailleurs, la représentante de Berthier-Maskinongé compte faire de l’agriculture son principal cheval de bataille. «Je compte défendre les enjeux en agriculture surtout dans un contexte où le gouvernement libéral a signé des accords commerciaux internationaux. Nous avons cédé presque 10 % de notre marché à des étrangers. Notre marché est soumis à un système de gestion de l’offre. Quand on parle de nos producteurs laitiers, il y a des pertes énormes et beaucoup d’incertitude. C’est inacceptable», affirme la néodémocrate. «Lorsqu’on signe ces accords commerciaux, on met en péril notre souveraineté alimentaire, car on est de plus en plus dépendant des autres pays pour notre nourriture. La chose la plus préoccupante, c’est qu’on n’a pas de réciprocité des normes. Au Québec, nos normes sont sévères. Là, on va importer pratiquement n’importe quoi. Quand on négocie des accords commerciaux, il faut s’assurer de protéger notre système de gestion de l’offre de façon intégrale. Présentement, avec le gouvernement libéral, ce système est comme un fromage suisse, il y a plein de trous dedans. Il est affaibli», poursuit-elle. Ruth Ellen Brosseau compte également mettre au cœur de ses priorités l’accessibilité à Internet haute vitesse et à une couverture cellulaire adéquate.  «C’est essentiel en 2019. Il faut éviter l’exode des jeunes. C’est nécessaire pour les travailleurs autonomes, les entreprises et les fermes d’être bien desservis par un service fiable et abordable. Le gouvernement doit investir à long terme», suggère-t-elle. Elle vise également lutter contre le gaspillage alimentaire, militer en faveur de la création d’un plan stratégique visant à réduire le gaspillage alimentaire au pays et faire pression sur le gouvernement pour éliminer les zones grises en accordant de l’argent supplémentaire pour les victimes de la pyrrhotite. Enfin, Mme Brosseau compte mettre de côté la partisanerie pour réunir tous les représentants des circonscriptions qui longent le fleuve Saint-Laurent afin de faire front commun pour demander au gouvernement fédéral la création d’un programme d’aide pour les municipalités aux prises avec l’érosion des berges, une problématique surtout rapportée dans la MRC d’Autray, notamment à Saint-Ignace-de-Loyola. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon