Route de la Langue-de-Terre: les travaux reportés à l’été 2019
PROJET. À Maskinongé, les résidents du secteur de la route de la Langue-de-Terre devront patienter encore un an avant de voir la machinerie à l’œuvre pour rehausser un tronçon de 560 mètres de cette route. La période de consultation publique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et les délais administratifs causés par le processus d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) forcent la municipalité à reporter les travaux à l’été prochain. «Le dossier a été présenté et il doit passer toutes les étapes d’analyse au ministère de l’Environnement. La firme WSP travaille le projet depuis 2016. Il y a eu des rencontres avec les citoyens. Ensuite, il y a eu la période du BAPE qui s’est terminée le 20 juillet dernier. Le BAPE a deux semaines pour remettre un rapport au ministère après quoi d’autres procédures restent à faire. Dès qu’on aura la première approbation de l’Environnement, on va pouvoir faire nos plans et devis. S’ils sont conformes et acceptés, le ministère se donne encore trois mois pour nous répondre s’il nous accorde notre certificat d’autorisation. Ça va avoir pris près de trois ans à réaliser comme projet», raconte Roger Michaud, maire de Maskinongé. Si tout le processus se passe comme prévu, la Municipalité de Maskinongé s’attend à obtenir le feu vert du ministère en janvier. «C’est certain qu’on ne fera pas des travaux l’hiver. Les travaux seront réalisés en 2019, entre la fin juillet et le mois de septembre. Ce sont des travaux qui devraient durer deux semaines», prévoit Roger Michaud. Les citoyens du secteur réclament ces travaux depuis 2014. Ils sont estimés à près de 200 000$, soit 40 000 $ de plus que la première évaluation. La Municipalité de Maskinongé juge nécessaire le rehaussement de la route de la Langue-de-Terre en raison de la crue des eaux qui entraîne le recouvrement de la route chaque printemps, et ce, pour une période d’un mois, alors que les citoyens demeurant au début de ce chemin doivent vivre avec l’eau sur la chaussée pendant une à deux semaines. Le maire rappelle que ce projet concerne également un enjeu de sécurité publique puisque les véhicules d’urgence ne peuvent circuler sur cette route lorsqu’elle est inondée. Une trentaine de résidents du secteur participaient à une séance d’information sur le projet en juillet. Plusieurs citoyens ont profité de l’occasion pour dénoncer les lenteurs dans le dossier. «On comprend les citoyens. On avait budgété ce projet pour 2018 sauf que plusieurs éléments sont à prendre en considération pour les retards dans le projet. Les délais administratifs prennent plus de temps qu’on s’attendait. On peut penser aussi aux inondations de 2017 qui ont retardé le dossier et il y a eu une nouvelle règlementation au niveau de l’environnement au printemps 2018, ce qui fait que ça a retardé l’analyse des dossiers par les fonctionnaires». Compensation Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pourrait imposer une mesure compensatoire à la municipalité pour la réalisation de ces travaux. «Cette mesure va dépendre des plans et devis. On ne connait pas la mesure compensatoire pour l’instant. Par contre, ça ne devrait pas être si pire que ça parce que ça n’empiète pas sur le milieu naturel et c’est un chemin existant. On attend de voir ce que le ministère va nous demander», confie M. Michaud.