RGMRM : pas de négos «avec un gun sur la tempe»

Les employés en grève de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) ont rejeté à 100% la dernière offre patronale en assemblée générale mardi soir, car ils soutiennent vouloir négocier sur l’ensemble des points de la convention collective.

«L’employeur nous a fait une offre concernant les compétences des boues de fosses septiques et elle a été rejetée à 100% parce qu’on veut cette compétence, mais on a d’autres causes aussi. L’employeur nous donnait un ultimatum en disant que si on voulait ça, il fallait retirer le reste et ça, on n’est pas d’accord», affirme Mario Mongrain, président du Syndicatrégional des employés municipaux de la Mauricie.

«On a fait un calcul et on a évalué nos demandes à 20 000$ par année. On a aussi fait le calcul des dépenses de l’employeur, qui comprennent la sécurité, les avocats, un agence de ressources humaines, des cadres à la table de négociation etc. On est rendu pas loin de 210 000$ pour ne pas négocier des demandes qui se chiffrent à 20 000$ par année», raconte-t-il.

«On n’est pas d’accord à ce que les négociations s’arrêtent là et ne portent que sur un point. Ce qu’on veut, c’est retourner à la table et négocier les points qui restent. L’employeur dit partout qu’il veut négocier eh bien quand on veut négocier, on s’assoit et on discute», tranche le président qui assure «pouvoir tenir un bon bout, ce n’est pas un problème» quand on le questionne à savoir si l’aspect pécuniaire deviendra préoccupant.

Son collègue Yvon Godin, vice-président de la Fédération des services publics à la CSN abonde dans le même sens.

«Nos syndicats ne négocieront jamais avec un gun sur la tempe. On dénonce le comportement de l’employeur parce que ça pourrait être un conflit qui pourrait se régler rapidement. On pense que les demandes ne sont pas déraisonnables quand on voir l’administration actuelle de la Régie, où il y a environ un cadre pour deux employés ici.»

La Régie réagit

Dans un court communiqué envoyé aux médias, la Régie se défend de faire la sourde oreille.

«Dans le cadre des négociations avec le syndicat des cols bleus, la Régie de gestion des matières résiduelles apprend que le syndicat refusé la dernière offre de la partie patronale. La Régie rappelle qu’elle a toujours négocié de bonne foi, en faisant preuve d’écoute et d’ouverture, pour en venir à une entente négociée avec les employés. Devant ce refus, à ce stade, la Régie en est à se demander si le syndicat ne souhaite pas aller en arbitrage», peut-on y lire.

«La Régie espère que la résolution de ce conflit de travail permettra la signature d’une entente avec ses employés du site, plus tôt que tard, et ce, au bénéfice des municipalités de la région, des 240 000 citoyens qui y habitent et de leur capacité de payer», ajoute-t-on.