Retour de la prière à Louiseville, mais pas à Trois-Rivières

AFFAIRES MUNICIPALES. Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, a fait grand bruit avec sa volonté de ramener la prière et le crucifix à l’hôtel de ville, en réaction à l’inaction du gouvernement face à la demande d’une aspirante policière de Montréal de porter le hijab au sein de la police. Si le maire Yves Lévesque comprend en quelque sorte la sortie de son homologue de Louiseville, pas question de défier la Cour Suprême en ramenant la prière avant les séances publiques du conseil municipal. «On vit dans une société de droits et d’obligations. On dit que comme institution publique, on est laïque. Si on l’est, alors soyons-le tout le temps, pas juste quand ça fait notre affaire. Ils nous ont imposé la laïcité à titre d’organisme public. Dans la rue, la religion de tous, c’est leur affaire», commente le premier magistrat trifluvien. «Sur le plan émotionnel, oui, c’est triste pour la demoiselle, mais au bout du compte, où on trace la ligne? Elle représente l’État laïc. Quand je travaille quelque part où l’on doit porter un uniforme, je mets l’uniforme. Ce qui choque les Québécois, c’est de voir deux poids deux mesures», soutient-il. La prière précédant les séances publiques du conseil municipal de Trois-Rivières a pris fin en 2010.