Restaurer les motos d’autrefois

Pour un collectionneur de motos comme Michel Vallières, l’histoire ne fait pas partie que du cheminement scolaire, elle se perpétue par la restauration et la symphonie de ronronnement au démarrage d’anciennes motocyclettes.

Étant l’un des fondateurs de l’association des motos anciennes du Québec, Michel Vallières se considère comme un passionné des motos d’époque. Disposant de motos datant de 1937, l’homme a eu la piqûre pour ce domaine en 1999 alors qu’il a aperçu une moto civile datant de 1945 chez un antiquaire. Le goût pour ce type de bolide lui est réapparu après avoir mis sa dernière moto de promenade de côté pendant quinze ans.

«Les motos de cette époque sont très rares puisque tout le métal était destiné à l’armement explique le connaisseur», Armé d’une pile d’imposants manuels de restauration, le fin connaisseur est loin de se considérer comme l’un des pires maniaques en la matière. «Certains remarquent les plus petits détails… jusqu’au plus petit boulon chromé.» raconte le louisevillois.

Ce dernier restaure ses motos à l’aide de pièces originales obtenues d’un peu partout. Son secret : un réseau de contacts s’étendant partout au Canada et aux États-Unis.

Restaurer pour fonctionner

Selon Michel Vallières, il existe deux types de restaurateurs de motos : «Il y a ceux qui les collectionnent comme s’il s’agissait de bibelots et qui en font leur fond de pension! Moi je fais partie de ceux qui «ride» avec une originale.» raconte-t-il.

Bien que les répliques d’anciens modèles soient nombreuses, les pièces d’origines sorties droit de l’usine depuis nombre d’années valent leur pesant d’or… aux alentours de dix fois la valeur d’un morceau reproduit en moyenne.

Pour illustrer ses propos, le restaurateur affirme qu’un siège d’une rareté exceptionnelle déchiré et ayant perdu de sa couleur aura couté plus de plus de 2000$. «C’est un original!» rétorque-t-il.

Une première pour : les belles d’autrefois

Si l’objectif ultime de tout maniaque de la restauration est d’atteindre une note de 100 points, peu de gens ont les moyens financiers nécessaires à la réalisation de cet exploit. Du fidèle cadran au plus petit bouchon, une restauration complète peut prendre parfois des années.

Toutefois, comme l’a mentionné quelques fois M. Vallières, La découverte d’un bolide entreposé longtemps dans le coin d’un hangar peut s’avérer la solution à une restauration. «Il ne faut rien jeter» confie le passionné s’étant attiré les recommandations de juges ayant considéré comme un crime le fait d’avoir mis au rebus un simple support à batterie en provenance de la moto de 1945 mentionnée plus haut.

«La plupart des détails échappent aux yeux de monsieur et madame tout le monde» affirme l’organisateur qui fera évaluer les motos présentes sur son site par le public et les juges sur place. «Ce sera du 50-50» confie-t-il afin de laisser une chance aux amateurs d’exprimer leur opinion.

Avec 85 membres au sein de son association, il espère rassembler plus de 50 motocyclettes lors de sa première exposition qu’il organise le 2 juillet prochain au 1541 rue Saint-Pierre à Hérouxville.