Respect et démocratie: Louiseville adhère à la campagne de l’UMQ
Le conseil municipal de Louiseville appuie sans réserve la campagne lancée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) sur le respect et la démocratie.
Cette campagne nationale a pour objectif de donner le goût aux gens de se présenter en politique, de s’investir dans la sphère publique, tout en s’assurant d’un climat favorable à l’exercice de la vie démocratique.
«Les gens s’imaginent tout permis»
– Yvon Deshaies
À l’instar d’autres villes et municipalités, les élus louisevillois ont adopté, la semaine dernière, une déclaration d’engagement à cet effet. En posant ce geste, la Ville de Louiseville souhaite appuyer l’UMQ dans la prévention de la violence et des dérapages envers les élus.
«Il y a des citoyens et citoyennes qui manquent de respect. Il ne faut pas seulement accuser la pandémie de COVID-19. Il y a des gens qui sont mal éduqués, qui ne savent pas vivre ou qui n’ont pas appris à être respectueux. C’est notre devoir de les ramener à l’ordre. Il ne faut pas se gêner pour dénoncer ces gens-là, autant les hommes que les femmes», déclare le maire, Yvon Deshaies.
«Ça fait 32 ans que je suis en politique et des bêtises, j’en ai mangé! Que les gens nous critiquent sur notre travail ou sur notre administration, ils ont le droit. Je n’ai aucun problème avec ça. La politique c’est une chose. Quand ça vient aux menaces, c’est inacceptable. Il faut porter plainte immédiatement. Un moment donné, c’est assez», tranche-t-il.
Lui-même victime d’intimidation et de propos menaçants, le maire de Louiseville a récemment porté plainte à la police contre l’un de ses concitoyens, Michel Lacoursière, en lien avec des gestes qui auraient été commis en juillet 2019. L’entrepreneur en construction est accusé de menaces et de harcèlement contre le maire et sa conjointe.
La démocratie dans le respect
Louiseville a donc fait sienne la déclaration d’engagement laquelle stipule que l’intimidation, la menace et la violence verbale n’ont pas leur place dans une démocratie et ne favorisent en rien la confiance et la reconnaissance de la population envers les institutions démocratiques.
Avec la popularité que connaissent les réseaux sociaux, observe l’UMQ, le débat vigoureux et respectueux est trop souvent remplacé par les insultes, les menaces et l’intimidation. C’était vrai avant la pandémie, mais celle-ci est venue aggraver ce phénomène, reconnait M. Deshaies.
«Depuis des années, ça a beaucoup changé avec les réseaux sociaux. Les gens s’imaginent tout permis. Ils garrochent ce qu’ils pensent là-dessus et ainsi va la vie. Il va falloir aller un petit peu plus loin encore dans notre société. Quand il y a de graves méchancetés qui se disent, il serait bien de leur couper l’accès», croit le maire.
D’ici les prochaines élections municipales, en novembre, l’UMQ invite «à prendre soin de notre démocratie et à renouer avec un débat respectueux des personnes et des institutions pour prendre ensemble les meilleures décisions.» Une invitation à favoriser l’engagement en politique plutôt que le décourager.