Regroupement incendie: la période d’analyse tire à sa fin

SÉCURITÉ. Les municipalités de la MRC de Maskinongé intéressées à joindre un éventuel regroupement des services incendie se prononceront sous peu sur la proposition finale du comité de travail qui sera présentée le 25 février prochain. Après cette rencontre, un délai d’un mois leur sera accordé pour décider si elles adhèrent ou non au projet.

Initiée il y a trois ans, cette démarche est sur le point de franchir une étape importante. Depuis le début, six municipalités du territoire participent activement à la réflexion et aux travaux, soit Saint-Paulin, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Boniface, Sainte-Ursule, Saint-Barnabé et Saint-Mathieu-du-Parc. Ces municipalités souhaitent mettre leurs ressources en commun afin de maintenir un service de qualité pour leur population en matière de sécurité incendie. Cette solution permettrait également d’aider la problématique du recrutement de pompiers.

Le scénario présenté aux élus et fonctionnaires favoriserait la mise sur pied d’une régie intermunicipale. Chaque municipalité contribuerait au budget de cette organisation avec une quote-part et conserverait un pouvoir décisionnel. «Ce qu’on veut, c’est offrir le meilleur service possible au meilleur coût. On s’en va vers un problème de recrutement de main-d’œuvre dans nos casernes, certaines municipalités le vivent déjà. De jour, c’est aussi très difficile d’avoir des pompiers disponibles pour répondre aux appels. En se regroupant, on pense être capable de solutionner cette problématique-là», explique Robert Landry, maire de Saint-Étienne-des-Grès et président du comité de travail.

«Il faut aussi voir un peu plus loin. Il y a des choses qu’on peut améliorer. On veut, entre autres, regrouper nos achats. Il y a certaines économies qu’on pourrait faire», ajoute-t-il.

Cheminement

L’option privilégiée prévoit que les municipalités demeureront propriétaires de leur caserne incendie. Seuls les véhicules ainsi que les équipements deviendront la propriété du regroupement. La régie sera responsable de gérer le personnel, la formation, la prévention, les interventions ainsi que le recrutement des pompiers.

M. Landry se dit très satisfait des travaux réalisés jusqu’à maintenant et estime que 95 % du travail est maintenant accompli. «J’ai hâte de présenter le résultat de nos démarches aux municipalités. On a bien cheminé. Nos officiers se sont réunis plusieurs fois pour trouver la valeur ajoutée à ce regroupement-là. À la base, on s’est dit que si on n’est pas capable de se regrouper pour le même montant que ça nous coûte de manière individuelle présentement, on n’avait pas de raison de se regrouper. Donc, ça devrait tourner autour des budgets actuels de chaque municipalité», mentionne Robert Landry.

Ouverture

Ultimement, le président du comité souhaiterait que toutes les municipalités de la MRC de Maskinongé adhèrent à ce regroupement. «C’est notre objectif!», lance-t-il. «On y voit un grand bénéfice, mais il faut être capable de convaincre les gens. Les élus doivent avoir une vision à long terme», admet-il.

L’étude de ce regroupement a suscité l’intérêt de deux nouvelles municipalités récemment. Les maires de Charette et de Maskinongé ont agi à titre d’observateurs lors des dernières rencontres. Ces deux municipalités, comme bien d’autres, n’excluent pas totalement l’idée de joindre cette régie si elles y voient de réels avantages. «On demeure toujours ouvert. Comme ça fait partie de nos objectifs de réunir tout le monde, on n’a pas l’intention de mettre de pénalité pour ceux qui se joindront à nous plus tard. Un regroupement, ça commence souvent petit et les autres seront libres de se greffer à nous après», termine M. Landry, en précisant qu’aucun pompier ne perdra son emploi suite à cette fusion.

Le comité de travail souhaite la mise en place de cette nouvelle régie incendie pour janvier 2021.

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