Pyrrhotite: une campagne de financement pour amasser 250 000$

PYRRHOTITE. La Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite lance, ce matin, une campagne de financement pour assurer la permanence d’au moins deux ressources et ce, pour les trois prochaines années.

Cette campagne de financement 2015-2017 se justifie par le contexte de multiplication des victimes de la pyrrhotite et des ressources financières limitées, explique Yvon Boivin, président de la Coalition.

«C’est grâce à la contribution de généreux donateurs que la Coalition pourra poursuivre sa mission visant à conseiller, accompagner et soutenir les victimes d’un tel désastre», indique-t-il.

L’organisme souhaite ainsi recueillir au moins 250 000$ sur trois ans.

La Coalition compte sur la responsabilité sociale des entreprises de la région pour contribuer à cette campagne et lance, par la même occasion, un appel à la solidarité régionale des maires et élus des municipalités de la Mauricie.

«C’est une obligation morale de tous les élus municipaux sans exception, même ceux dont les villes ne sont pas affectées, de se montrer solidaires à l’égard d’un tel désastre qui affecte très durement notre région», affirme M. Boivin.

Divers programmes de partenariat et plans de commandites ont été mis sur pied dans le cadre de la campagne.

«On a envoyé des lettres aux municipalités touchées pour qu’elles embarquent avec nous et elles ont renvoyé tout ça au député Jean-Denis Girard», s’est désolé M. Boivin.

«Ce n’est pas acceptable que les élus soient insensibles à cette cause. Tous les élus doivent dorénavant contribuer à la hauteur de leurs moyens. C’est un fléau en Mauricie, on accompagne des gens de partout», a pesté le président.

Une idée que partageait le maire de Trois-Rivières Yves Lévesque, qui a d’ailleurs annoncé une aide supplémentaire de 150 000$ sur trois ans à la Coalition.

«On espère que les maires seront au rendez-vous à la hauteur de leurs moyens», a mentionné le premier magistrat.

Yvon Boivin en a profité pour lancer un message aux entreprises.

«Ça prend des gens qui s’impliquent. Ça prend un élan de solidarité de la part des entreprises», a-t-il ajouté.

«Certaines entreprises ont tendance à vouloir en profiter. Dans mon cas, par exemple, ça m’a pris huit mois avoir deux soumissions», signale Jason Luckerhoff, une victime de la pyrrhotite, qui dénonce les intentions parfois déplaisantes de quelques contractants.

 

Avec la collaboration de Marie-Ève Alarie