Pyrrhotite : l’APCHQ soulagée du jugement

L’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) accueille «avec soulagement» les décisions rendues jeudi par le juge Michel Richard, de la Cour supérieure, relativement au dossier de la pyrrhotite dans la région de Trois-Rivières.

Ce jugement, qui fait suite aux recours intentés en 2010 par La Garantie des maisons neuves de l’APCHQ, fera en sorte que plusieurs dizaines de millions de dollars pourront être ajoutés aux fonds disponibles pour rembourser les travaux des propriétaires résidentiels qui ont été victimes de ce sinistre majeur.

Le jugement de 268 pages, s’appuyant notamment sur plusieurs mois d’audiences et de nombreux témoignages d’experts, en vient à la conclusion «que la cause exclusive des dommages résulte de l’oxydation de la pyrrhotite dans le granulat» et que les responsables sont la firme d’ingénieur-conseil, qui a fait les tests sur la qualité des granulats, les deux fournisseurs de béton et la carrière dans laquelle ils se sont approvisionnés en granulats.

En conséquence, la Cour supérieure ordonne que SNC-Lavalin inc., ainsi que son expert, assument 70  % de responsabilité et les bétonnières et la carrière, 25 %. La part des entrepreneurs et des coffreurs individualisés est établie par la Cour à 5 %.

Au total, le juge accorde des dédommagements de plusieurs dizaines de millions qui pourront permettre de couvrir une partie importante des coûts de ce sinistre, le plus important du genre dans l’histoire de la construction résidentielle au Canada.

Au cours des prochains jours, l’APCHQ fera une analyse complète de ce jugement étoffé et dense, notamment afin d’évaluer avec précision la valeur totale des dédommagements accordés par la Cour supérieure. L’APCHQ fera le point pour les médias au début de la semaine prochaine.