Pyrrhotite: 27M$ disponibles pour faire des travaux
PYRRHOTITE. La Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP) encourage les victimes de la pyrrhotite à s’inscrire au programme donnant accès à de l’aide financière pour effectuer les travaux nécessaires sur leur maison. «L’année dernière, seulement 10 millions $ ont été dépensés pour aider des victimes. C’est 5 millions $ de moins que l’année d’avant. Cela fait en sorte que nous avons 27 millions $ dans nos coffres pour soutenir les victimes dans leurs travaux, mais pour les aider, il faut que des tests de pyrrhotite soient faits sur les maisons», souligne Alain Gélinas, président de la CAVP. D’après un sondage mené auprès de 200 victimes, il appert que 50% des maisons testées pour la pyrrhotite ont reçu un diagnostic positif de pyrrhotite. «C’est en quelque sorte une bonne nouvelle, car on pensait que ce serait beaucoup plus, de l’ordre de 80% des maisons testées environ», précise M. Gélinas. «Des victimes disaient, l’an passé, qu’elles n’étaient pas pressées à s’inscrire vu qu’il y avait encore pas mal d’argent dans le programme. Mais là, plus de gens s’inscrivent. Il y a environ 150 maisons inscrites à Trois-Rivières seulement en ce moment», ajoute-t-il, précisant que les travaux sont effectués sur environ 200 maisons chaque année. La CAVP est également à l’œuvre pour faire en sorte que les victimes aient plus de support dans leur municipalité respective, plutôt que d’avoir à s’informer à l’extérieur. «L’argent des programmes est réparti dans les municipalités en fonction des inscriptions. Il faut que les gens touchés à l’extérieur de Trois-Rivières réclament aussi», indique M. Gélinas. Environ 8000 permis de construction auraient été émis entre 1996 et 2008, la période touchée par la pyrrhotite en Mauricie. D’après les résultats des tests de pyrrhotite, environ 3000 à 4000 maisons pourraient contenir de la pyrrhotite sur le territoire concerné en Mauricie. En 2018, la CAVP devra aussi poursuivre ses efforts pour informer la population au sujet de la pyrrhotite, car une certaine méconnaissance du dossier subsiste dans la région. «Je ne pensais pas qu’on en reparlerait encore huit ou neuf ans plus tard. On ne veut pas arrêter. On veut aider tout le monde. On constate qu’il y a encore une méconnaissance. Par exemple, beaucoup pensent que ça coûte entre 5000$ et 10 000$ pour faire les tests de pyrrhotite, mais ce n’est pas le cas. Des gens qui vendent leur maison sont encore surpris de se faire demander si un test de pyrrhotite a été fait», relate le président de la CAVP. «On se demande s’il y a un essoufflement ou si ce sont les victimes qui restent qui ne veulent pas aller plus loin dans les démarches», conclut-il.