Projet de relance du Parc des Chutes de Sainte-Ursule

En septembre dernier le maire de Sainte-Ursule monsieur Réjean Carle et son conseil municipal ont décidé à l’unanimité ne pas poursuivre le projet de mini-centrale au Parc des chutes suite à l’opposition de citoyens invités à se prononcer par leurs signatures dans un registre prévu à cet effet. La principale raison évoquée par le maire était d’éviter la division et les déchirements entre les citoyens, de préserver l’harmonie dans la municipalité, quelle belle leçon de démocratie.

Le conseil d’administration du Parc des chutes, formé uniquement de bénévoles, aurait pu démissionner en bloc en guise de protestation, déçu par la décision du conseil municipal.

Avec courage et sans tarder, ils se sont plutôt retroussé les manches et ont proposé un nouveau projet de relance appuyé par un vote de confiance du conseil municipal.

Malheureusement monsieur René Boulanger décide de ne pas avoir confiance en ce nouveau projet et envers ceux qui le proposent, les membres du conseil d’administration du Parc des chutes. Il affirme des choses sans démontrer. Manifestement il veut repartir la chicane, le déchirement entre les citoyens de Sainte-Ursule. Il parle de démocratisation, mais qui sont les membres de son Comité pour la sauvegarde des Chutes de Sainte-Ursule dont il se dit président ? Par qui a-t-il été élu ? Autoproclamé ? Ce comité a-t-il une existence légale ? Un conseil d’administration ? Des règlements ? Ne représentent-ils qu’eux-mêmes finalement ?Qui est monsieur René Boulanger ? Allez voir dans internet et au moyen du moteur de recherche Google et tapez sur votre clavier d’ordinateur « René Boulanger ». Vous apprendrez qu’il est présenté comme écrivain et conférencier spécialisé dans la controverse, on le surnomme le résistant. C’est sa marque de commerce.

 

En contrepartie le conseil d’administration du Parc des chutes fonctionne selon une charte du Québec, tient un procès-verbal de ses réunions mensuelles, dépose son budget et fait vérifier ses livres comptables par un vérificateur externe, un comptable agréé (c.a.) Les membres posent leur candidature et sont élus annuellement par tous les citoyens de Sainte-Ursule présents à la réunion générale, dûment informés et convoqués à l’avance dans le bulletin municipal. Qui sont les plus démocratiques, les plus transparents ? À vous de juger. Ce sont tous des bénévoles qui non seulement participent aux réunions, mais, pour la plupart, travaillent de leurs mains sur le terrain, certains fournissent même leur propre machinerie tout à fait gratuitement et cela depuis des années.

 

Relevons quelques erreurs dans le texte de monsieur Boulanger. La principale et la plus grossière est son affirmation que l’équipe actuelle a amené le Parc au bord de la faillite écrit-il à cause de l’incompétence des membres du conseil d’administration. Vous citoyens de Sainte-Ursule vous les connaissez tous : homme d’affaires, commerçant, enseignant, administrateur, ingénieur, représentant syndical, spécialistes en différents métiers, traductrice, producteur agricole, membres du conseil municipal, certains retraités et d’autres encore actifs sur le marché du travail, tous ont connu la réussite dans leur vie professionnelle.

Pour 2007, l’année de la présentation à Sainte-Ursule de l’émission télévisée la Petite Séduction, le Parc a été en surplus financièrement. Les années 2008 et 2009 ont été déficitaires: nous nous souvenons tous que les saisons d’été de chacune de ces années ont été exécrables côté température. Toutes les entreprises touristiques qui comptent sur des activités extérieures ont connu des baisses parfois considérables de leur chiffre d’affaires. Toutefois pour 2009 la vente d’un terrain avec une étable, une érablière et une cabane à sucre a été conclue à un particulier, suite à une négociation parfois ardue avec la Commission de protection du Territoire agricole. Le montant de cette vente de 85 000$ a permis de renflouer le déficit accumulé de même que la marge de crédit auprès de la caisse populaire de l’Ouest de la Mauricie. L’année 2010, le déficit a été de 23 819$ seulement. Quant à 2011, il faut attendre que l’année financière se termine au 31 décembre prochain et que les chiffres aient été vérifiés par le vérificateur externe avant de conclure : sachant qu’avril, mai et juin ont été des mois extrêmement pluvieux, désastreux au niveau de la fréquentation du Parc obligeant le conseil d’administration à recourir à une aide d’urgence auprès de la Municipalité. Le problème financier du Parc, c’est le manque de revenu pour les dépenses d’entretiens majeurs des bâtisses, des terrains et équipements.

 

Madame Fanny Larivière a été engagée à titre de coordonnatrice le premier novembre 2010 avec un contrat d’un an assujetti à une évaluation de la part du conseil d’administration. Durant les premiers mois de son mandat, elle a effectivement accompli un redressement administratif qui s’imposait : élimination de dédoublements de procédures, gestion mieux appropriée de la facturation, suivi plus serré du paiement des comptes mensuels, meilleures communications de la gestion financière au conseil d’administration. Elle a cependant connu des ratés au niveau de la gestion du personnel : son approche plutôt directive a heurté de front plusieurs employés du Parc.

 

Il faut savoir que le lien de confiance entre la coordonnatrice madame Larivière et le conseil d’administration a été fortement ébranlé par ses déclarations aux médias en particulier son passage à la radio communautaire de la MRC de Maskinongé où elle se permet de critiquer ouvertement son conseil d’administration allant jusqu’à affirmer sa déception et en conséquence sa recherche d’un nouvel emploi à la fin de son présent mandat. Ses démêlés avec le maire monsieur Réjean Carle, le conseil municipal, le CLD de la MRC de Maskinongé et le bureau du député de Maskinongé ont fini par convaincre le conseil d’administration du Parc de ne pas renouveler son contrat d’engagement.

 

La conclusion du texte de monsieur Boulanger est claire : il veut prendre la place des membres actuels au conseil d’administration du Parc des chutes de Sainte-Ursule avec son comité. Il ne propose rien d’autre pour relancer le Parc, aucun projet, aucune suggestion, rien.

Denis Chrétien, ex-membre trésorier du conseil d’administration du Parc des Chutes de Sainte-Ursule

 

En réaction à: Sainte-Ursule, la confiance n’y est plus

 

N.D.L.R. Les opinions véhiculées dans cette lettre sont celles de M. Chrétien. Si une opinion contraire ou similaire est acheminée à L’Écho, nous considérerons fortement la possibilité de la publier, selon sa pertinence. Les propos doivent être tenus dans le respect des individus concernés.