Plus de 500 griefs déposés par le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration

RÉGION. Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec – CSN demande à la direction du CIUSSS de mettre un frein à la réorganisation perpétuelle des services et de reconnaitre enfin le travail de ses membres.

Les travailleuses et travailleurs en ont assez de subir ces réorganisations qui ont pour effet de complexifier et d’augmenter la charge de travail du personnel. Le syndicat, qui représente plus de 2000 membres, déplore aussi le laxisme dans le dossier de la reclassification et exige des résultats.

«La direction du CIUSSS se vante d’avoir diminué de plus de 200 le nombre de ses gestionnaires, mais ce qu’elle se garde de dire c’est qu’elle l’a fait sur le dos des employés de bureau qui depuis, doivent composer avec un surcroît de travail important. Malgré cela, les employés de bureau continuent d’exécuter leur travail comme des professionnels malgré l’absence de reconnaissance de l’employeur, il faut que ça cesse», de dire Frédérick Beaulieu, président du syndicat.

Le syndicat a déposé plus de 500 griefs, dont plus de 170 sont en lien avec des demandes de reclassification. Par le dépôt de ces griefs, les membres réclament une reclassification équivalente aux tâches qu’ils effectuent dorénavant.

«Au lieu de traiter les dossiers, les demandes de reclassification s’empilent sur le bureau de la direction, certaines demandes datent même de 2016! C’est simple, nos membres réclament seulement de faire reconnaitre leur travail à sa juste valeur», de dire le président.

«Le CIUSSS joue la carte de la séduction à coup de belles campagnes publicitaires colorées dans l’objectif d’attirer de nouvelles recrues, ajoute-t-il. Cependant, il devrait commencer par s’occuper de ceux qui sont en place actuellement. Les meilleurs agents de promotion sont des travailleuses et travailleurs heureux au travail. S’il ne veut pas que le problème s’amplifie, il doit reconnaitre à juste titre ses salariés.»

Selon lui, procéder rapidement à la reclassification diminuerait grandement l’effet de mouvement du personnel qui cherche à améliorer leur sort en postulant sur des postes vacants. «Ça permettrait aussi d’effectuer le transfert sur un nouveau poste lors d’affichage, et ce, dans le délai prévu à la convention collective locale, ce que l’employeur honore très rarement. À la place, il préfère laisser trainer les choses ce qui le force à indemniser monétairement le salarié pour ne pas avoir respecté le contrat de travail. La mauvaise gestion des fonds publics ne s’arrête pas là, car avant de transférer l’employée sur son nouveau poste, il faudra aussi former une nouvelle ressource sur le poste qui deviendra vacant et orienter le nouveau titulaire sur son poste.»

«Ce casse-tête est inutile et onéreux, poursuit-il. Alors que nous