Organismes communautaires: toujours en quête d’une solution durable

DÉMÉNAGEMENT. Les organismes communautaires relocalisés temporairement suite à la fermeture d’urgence du centre communautaire de Louiseville, le 12 septembre 2018, tentent toujours de savoir ce que l’avenir leur réserve en sachant très bien qu’ils disposent de moyens financiers limités pour évoluer et se développer.

C’est sans grande surprise que la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de Maskinongé a appris, le 12 août dernier, la décision de la Ville de Louiseville de procéder à la démolition de son centre communautaire suite à l’analyse des résultats des études menées sur le bâtiment, de son état général et de l’évaluation des coûts de restauration de la bâtisse. «On s’y attendait», admet Nadia Cardin, coordonnatrice à la CDC. «La décision prise par le conseil municipal tient compte de la capacité de payer des citoyens et des moyens financiers que dispose la Ville de Louiseville. Le bâtiment est assez endommagé et les coûts de reconstruction sont très élevés. L’administration municipale a jugé que c’était la meilleure option, mais ce n’est pas une fin en soi pour les groupes communautaires», explique-t-elle.

Le comité de partenaires, mis en place suite à ce déménagement temporaire, regarde toujours les solutions possibles pour réunir sous un même toit la plupart des organismes qui viennent en aide non pas seulement aux gens de Louiseville, mais bien à l’ensemble des citoyens des municipalités de la MRC de Maskinongé. «Ce récent développement est un élément nouveau dans la réflexion entreprise par le comité. On regarde toujours pour une solution durable pour tous les organismes. On a maintenant une idée de ce que pourrait coûter une reconstruction du centre communautaire. On sait aussi ce qui en est avec la bâtisse et le terrain. Est-ce que l’on peut penser se regrouper et travailler avec le député un nouveau projet sur le même emplacement? Ce n’est pas exclu», rapporte Mme Cardin.

Du financement à trouver

Nadia Cardin reconnait qu’il y aurait bien des avantages à ce que les organismes communautaires oeuvrent au même endroit. Cependant, elle précise qu’un projet semblable nécessite des efforts de concertation soutenus et surtout du financement. «Plus de temps ça prendra pour trouver une solution, plus les organismes devront faire des choix pour limiter les impacts sur leurs services. Tout le monde continue de croire que c’est important d’avoir un centre communautaire à Louiseville. On pense qu’en se regroupant on peut optimiser nos services et améliorer l’efficacité des organismes. Il faut aussi tenir compte que chaque organisme fait face à ses propres enjeux organisationnels», précise-t-elle.

«D’un autre côté, il n’en pleut pas du financement pour ça. Le député est sur le dossier pour nous aider à trouver des programmes qui nous permettraient de financer de telles infrastructures sur notre territoire.»

Mme Cardin souligne que des discussions sont toujours en cours avec la Commission scolaire du Chemin-du-Roy pour déterminer si l’école Panneton, située à Louiseville, pourrait loger certains organismes. «Ce qu’on sait, c’est qu’il y a de l’ouverture, mais il y a encore des cours qui sont donnés à cet endroit et le bâtiment a une vocation scolaire avant tout», exprime-t-elle.

La CDC et les partenaires impliqués prévoient poursuivre le travail amorcé au cours des derniers mois afin de répondre aux besoins des groupes communautaires. «La solution la plus intéressante pour le milieu, c’est d’avoir ce lieu commun là. On y croit encore tous», laisse tomber Nadia Cardin.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon