«On sort de cette expérience la tête haute» – Christian Thériault

Depuis le premier novembre dernier, les clients de Chez Gerry se butent à des portes closes au 2056 rang Renversy de Saint-Paulin.

L’espoir de voir le centre récréotouristique rouvrir ses portes a été complètement anéanti lundi quand la direction a affiché ce message sur son mur Facebook: «À l’aube du 23e anniversaire, avec un investissement de plus de 1 million de dollars, désireux d’offrir une toute nouvelle vision, une nouvelle image ainsi qu’une nouvelle vocation à leur entreprise avec un environnement des plus agréables à sa clientèle, Chez Gerry, restauration agrotourisme devra fermer ses portes. Christian Thériault et Linda Frappier, copropriétaires, sont dans l’obligation de mettre un terme à leur rêve.»

C’est déçu, mais fier du travail accompli que M. Thériault et son épouse s’apprêtent à chercher un nouveau défi à relever.

«Ma conjointe et moi, on sort la tête très haute de ça. Nous avons tout donné ce que nous pouvions, notre amour, notre travail et beaucoup de temps. Nous n’avons rien à nous reprocher, tout a été mis en place pour que l’on connaisse du succès, mais la clientèle n’a pas répondu. Elle avait encore le mot "cabane" encré en tête», confie-t-il.

Depuis 2009, le fils aîné de Gerry, Christian Thériault, avait pris la relève avec sa conjointe, Linda Frappier. Aussitôt, les entrepreneurs avaient investi 50 000$ pour rénover la salle à manger et la cuisine. La guigne s’était abattue sur le couple peu de temps après, alors qu’un incendie avait dévasté le restaurant, interrompant les opérations pendant près d’un an.

L’administration s’est battue par la suite pour mettre au placard l’appellation «cabane à sucre» qui apportait la manne au printemps, mais pas le reste de l’année.

«C’est notre Oktoberfest qui a sonné le glas», avoue M. Thériault. Malgré un investissement majeur en publicité et en efforts pour créer des évènements comme le festival de la bière en octobre dernier, Chez Gerry n’a pas su attirer l’attention des consommateurs. Les propriétaires étaient même allés jusqu’à faire étiqueter leur propre bière. «Tu veux que je te dise la vérité? On a eu huit personnes à l’Oktoberfest. On avait un buffet de 16 sortes de saucisses.»

Le centre, maintenant entre les mains des créanciers, est à vendre.

Pour leur part, Christian Thériault et Linda Frappier tournent la page et aimeraient apporter leur expérience et leur expertise à une entreprise à la recherche d’employés «allumés et travaillants».

Environ dix emplois ont été perdus, découlant de cette fermeture.