Nouveau départ pour la coopérative fermière La Charrette

SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON. La coopérative fermière La Charrette entame sa sixième année de production de légumes biologiques sur une nouvelle terre, à Saint-Élie-de-Caxton. Sur le site, on retrouve également un bâtiment en construction ainsi que des équipements plus performants et écoénergétiques. 

À la base, la coopérative, c’était quatre amis de longue date : Maxime, Florence, Mia et Alexandre. Ils ont fait leur début sur une terre en location dans la municipalité de Charette. La première année, ils offraient 80 paniers de légumes chaque semaine. 

Puis, le projet a pris de l’ampleur et l’équipe s’est agrandie. Depuis quelques mois, Lisandre s’est jointe au groupe comme cinquième membre. Son arrivée a coïncidé avec le déménagement de l’entreprise. 

« La terre à Saint-Élie nous appartient. Ça fait trois ans qu’on l’a acquise, indique Lisandre. Avant, c’était des patates en agriculture conventionnelle, alors il a fallu travailler la terre avant de pouvoir la cultiver en biologique. On a mis des engrais verts et on a pris soin de la terre pour la certifier biologique. On est ici depuis cette saison seulement parce qu’il fallait obtenir la certification avant de déménager notre production. On est ici à temps plein depuis le mois d’avril. »

Le groupe d’entrepreneurs a également profité de l’occasion pour construire un grand bâtiment abritant trois chambres froides. « On a aussi une pouponnière, une installation pour faire nos semis, mentionne Lisandre. Avant, on les partait dans la serre, mais on a maintenant une pièce adaptée pour ça. On est vraiment bien installé avec des équipements à la fine pointe. On se sent en Formule 1. Avant, on était dans une charrette. » 

Sur la terre d’un peu plus de 4 hectares, 2,7 sont utilisés pour la culture en champ. Le groupe possède également trois serres qui sont chauffées à l’électricité depuis peu, un choix plus écologique. À l’intérieur, on retrouve même de petits insectes bénéfiques à la production.

« On utilise des bourdons indigènes comme pollinisateurs dans les serres, spécifie Lisandre. C’est nouveau de cette année et ça fonctionne très bien. On a aussi plusieurs insectes bénéfiques comme moyen de prévention dans la lutte biologique. Chaque petit insecte est choisi soigneusement selon des critères bien précis. »

Des légumes et des fleurs

L’une des trois serres est dédiée à la culture de fleurs, une nouveauté qui s’ajoute à l’offre cette année. « Les gens qui s’abonnent à nos légumes peuvent aussi décider de s’abonner à nos bouquets de fleurs, explique Lisandre, celle qui est responsable du volet floral. Il y a environ 75 variétés de fleurs. La livraison est aux deux semaines, de la mi-juillet à la fin septembre. »

Autre nouveauté cette saison, la coopérative ajoute un kiosque libre-service à la ferme, située au 3990, route des Lacs. Celui se trouvant à côté de la boulangerie à Saint-Élie-de-Caxton demeurera ouvert. Les premiers arrivages de légumes se feront aux alentours de la Fête nationale et s’étaleront jusqu’aux premiers gels. 

Quant aux abonnements de paniers de légumes, les livraisons débuteront dans la semaine du 12 juin dans les cinq points de chute de l’entreprise : Saint-Élie-de-Caxton, Saint-Boniface, Shawinigan, Trois-Rivières et Montréal.

« Chaque semaine, on nourrit 375 familles, fait remarque Lisandre. On adore ce qu’on fait! On fournit aussi des restaurants à Saint-Mathieu-du-Parc, Trois-Rivières, Montréal, Saint-Élie-de-Caxton et Saint-Boniface. On développe beaucoup cette année le volet restaurant. Tout ça dans une optique de circuit court et de fraîcheur. »

D’ici 5 ans, le groupe vise une production de 500 paniers par semaine. En plus des cinq membres à la tête de l’entreprise, la coopérative embauche cinq personnes. 

Enracinés dans la communauté

Dans le cadre de la dernière Soirée des Sommets de la Chambre de commerce et industrie de la MRC de Maskinongé, la coopérative La Charrette a reçu le prix Entreprise de spécialité.

« C’est une belle reconnaissance. On en est bien fier, surtout qu’on se trouvait parmi plein d’autres entreprises impressionnantes. On a vraiment l’impression de s’être enraciné dans la MRC de Maskinongé. On s’est enraciné sur notre terre qui nous appartient, mais on s’est aussi taillé une place dans la communauté », conclut Lisandre. 

Pour en découvrir davantage sur la coopérative : coopcharrette.com