Michèle Gélinas raconte Le Poste de Hunterstown

L’historienne Michèle Gélinas raconte Le Poste de Hunterstown…au temps des patrons américains de 1824 à 1886. C’est le 27 septembre dernier que cette dernière a procédé au lancement de son œuvre littéraire, à la Galerie d’art de Saint-Paulin, mais le livre a vu le jour officiellement au début du mois de juin dernier. Professeure d’histoire au Collège de Maisonneuve à Montréal depuis 19 ans, cette femme originaire de Grand-Mère raconte donc l’histoire du «Poste», comme elle le dit si bien, commençant ainsi… À vingt-cinq kilomètres au nord de Louiseville, sur le versant nord d’une colline annonçant les montagnes de la chaîne des Laurentides, apparaissent une rivière, un pont, un îlot de maisons posées ça et là dans un apparent désordre. Jadis bouillonnant d’activités, l’endroit doit son existence au désir d’un Américain d’exploiter la forêt environnante.

Pour arriver à ces phrases si intrigantes, Michèle Gélinas a commencé ses recherches en mars 2003, ici et là et même aux États-Unis, au Vermont et au New Hampshire, dans le but de faire la découverte de ceux et celles qui figuraient dans son arbre généalogique. C’est là que tout a commencé! «Les membres de la famille de ma mère sont natifs de Saint-Paulin et j’étais curieuse de connaître mon histoire. Alors, j’ai décidé de produire mon arbre généalogique ce qui m’amena à découvrir l’histoire du Poste de Hunterstown», raconte Michèle Gélinas.

L’auteure s’est donc plongée pendant plus de quatre ans dans les bouquins afin de revivre, dans un sens, l’époque des patrons américains s’étant établis au Poste de Hunterstown. «C’était une municipalité autonome dans le temps, un village fermé. Il y avait une école, une église, un maire, des conseillers municipaux et quelque 350 habitants au départ qui habitaient au Poste. Les gens faisaient l’exportation du bois et travaillaient pour les patrons. Borné au sud par Saint-Léon-le-Grand et Sainte-Angèle-de-Prémont, la construction d’une scierie sur le territoire de l’ex-municipalité du canton de Hunterstown en 1824 va vraiment marquer les débuts de l’histoire saint-paulinoise», raconte-t-elle.

Michèle Gélinas est une auteure d’expérience qui a déjà vécu l’écriture d’un livre auparavant. «Mon œuvre se lit comme une histoire. Les gens de Saint-Paulin, Saint-Élie-de-Caxton, Saint-Alexis-des-Monts et même des environs pourront se rattacher à cette époque et retrouver à quelque part dans le livre, une partie de «leur» histoire. Je n’avais aucun préjugé en commençant et aucun objectif précis. Je ne savais pas que j’allais publier un livre à partir de mes recherches. Mais en cours de route, je me suis cependant rendue compte que c’était trop intéressant et qu’il fallait que j’en fasse part à la population et que j’«arrache» cette partie-là de l’histoire de Saint-Paulin afin de la faire connaître», mentionne l’auteure.

Malgré qu’elle ne réside pas dans la MRC et qu’elle n’a pratiquement plus de famille dans le coin, Michèle Gélinas est tout de même attachée à la région. Elle donne entre autres régulièrement des conférences un peu partout dans les municipalités de Maskinongé. Au sujet de son ouvrage, il est disponible en librairie ou à quelques endroits d’ici dont à l’Auberge Le Baluchon et à l’Hôtel de Ville de Saint-Paulin.