«Mêlez-vous de nos affaires» – Yvon Picotte
Il faisait froid dans les locaux du Festival de la galette le mercredi 2 février dernier lorsque nous avons rencontré M. Picotte, L’hiver, par souci d’économie, on ne chauffe pas au 131 Petite Rivière. «Quand on ferme les portes du bureau à la mi-octobre, on ferme le chauffage et on laisse couler un filet d’eau dans les lavabos; ça nous évite comme l’an passé d’avoir à ramper dans la cave en plein hiver à essayer de dégeler les tuyaux»<@$p>, nous disait le président.
Mais bien plus que ces inconvénients, c’est la situation générale du Festival qui préoccupe M. Picotte. «Il va y avoir des choix difficiles à faire. Le festival doit absolument faire ses frais» disait encore celui qui tient toujours et malgré tout à conserver le festival sur la rue St-Laurent. «Mais pour ce faire, ça va prendre une implication de tous les marchands et de tous les organismes qui gravitent autour du festival et qui, pour la plupart, semblent plutôt bien tirer leur épingle du jeu».
C’est donc à une réunion spéciale où tous pourront exprimer leurs points de vue et doléances que sont convoqués les marchands et organismes de Louiseville le 16 février prochain, à 19 h, à l’hôtel de ville. Les questions et enjeux abordés lors de cette soirée tourneront autour de la volonté des gens de s’impliquer davantage; tant au niveau des argents qu’au niveau du temps que quelques-uns pourraient donner à l’événement touristique numéro un à Louiseville.
Un festival en mode survie
«Le festival est en mode survie», plaidait encore M. Picotte «mais une solution existe, il ne s’agirait en fait que de sortir le festival de la rue et de le présenter dans un endroit clôturé où, pour y participer, tous devraient acquitter un droit d’entrée. Mais, je ne serai pas celui qui procédera à un tel changement. Le festival est bon pour la ville et bon pour les commerçants. Je quitterai le festival avant d’en arriver à une telle solution», a conclu celui qui espère voir beaucoup de commerçants affluer à l’hôtel de ville le 16 février prochain.
Des coûts qui ne cessent d’augmenter, des bénévoles qui ne courent définitivement pas les rues et des commerçants qui ne voient peut-être dans le festival que l’occasion de faire de bonnes affaires sans trop se soucier de la santé de l’événement lui-même (qui amène pourtant des dizaines de milliers de clients potentiels devant la porte de leur commerce NDLR), voilà quelques-unes des problématiques que M. Picotte et son conseil d’administration voudraient bien avoir l’occasion de discuter avec le plus de gens d’affaires et d’organismes possible. L’invitation est donc lancée pour une rencontre fructueuse d’échanges le 16 février prochain, sur le coup de 19 h, à l’hôtel de ville louisevillois. Et comme le disait bien M. Picotte en guise de conclusion, «Cette réunion est la plus belle occasion pour tous de vous mêler de nos affaires».