«Maskinongé avait pris une bonne décision» – Roger Michaud

MASKINONGÉ. Des maires de la région grincent des dents pendant que d’autres soupirent lorsque vient le temps de parler de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM).

Il faut dire que celle-ci n’a pas été épargnée par les polémiques depuis une décennie. La saga entourant Savoura et les biogaz; une grève générale des employés du site; des plaintes reliées aux odeurs; le rehaussement des cellules d’enfouissement; la présente crise des déchets où les ordures sont dirigées vers Champlain; etc. Tous des événements qui ont défrayé les manchettes ces dernières années.

Une décision profitable pour Maskinongé

Dans la MRC, seule la municipalité de Maskinongé n’est pas membre de la RGMRM. Conformément à la loi, la municipalité accorde plutôt le contrat pour la collecte des ordures et des matières recyclables au plus bas soumissionnaire à la suite d’un appel d’offres. Depuis plusieurs années, c’est l’entreprise EBI de Berthierville qui a hérité du mandat.

Cette décision de ne pas joindre la régie a été prise en 2002. Une sage décision selon l’actuel maire de la municipalité. «C’est certain qu’à Maskinongé, nous sommes heureux de ne pas être impliqués dans tous ces problèmes. À l’époque, quand Michel Clément et Fabien Deschênes avaient pris cette décision de ne pas joindre la Régie (paroisse et village), ils disaient que Maskinongé embarquerait seulement si elle était obligée, ce qui ne fut pas le cas. De ce que j’entends, la Régie, c’est toujours des problèmes par-dessus problèmes», commente Roger Michaud.

Ce dernier estime que ce sont les citoyens qui sont gagnants au bout du compte. «Pour la collecte des matières résiduelles, même en allant au privé, je sais que notre municipalité paie moins cher que plusieurs autres qui sont membres de la Régie. Puisque nous avions décidé d’aller dans un processus avec le plus bas soumissionnaire, nous avons déjà demandé à la Régie de soumissionner, mais elle avait répondu qu’elle ne faisait aucune soumission», indique M. Michaud.

Un brin d’optimisme

Le maire de Maskinongé exprime tout de même sa désolation pour ses collègues siégeant autour de la même table que lui à la MRC de Maskinongé.

«C’est très désolant pour eux, tous les problèmes se rattachant à la RGMRM. Les municipalités membres ont décidé de créer quelque chose collectivement pour que tout le monde puisse travailler ensemble et obtenir des économies, mais au bout du compte, on voit régulièrement des problèmes. On dit souvent que le temps arrange les choses. C’est ce que je souhaite pour les municipalités concernées.»

En bref

La Régie de gestion de matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) est un organisme public né du regroupement de plusieurs municipalités intéressées à confier à une organisation commune leurs compétences en matière de gestion des matières résiduelles. La municipalité de Maskinongé n’en fait pas partie et mandate l’entreprise EBI pour la collecte des matières résiduelles depuis plusieurs années.