Maskinongé attend l’autorisation de l’Environnement

Rehaussement de la route Langue-de-Terre

VOIRIE. Le projet de rehaussement d’une portion de la route Langue-de-Terre à Maskinongé pourrait finalement se concrétiser au cours des prochains mois, si toutes les autorisations requises sont obtenues. La Municipalité de Maskinongé attend présentement le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement avant d’enclencher la prochaine phase du processus menant à l’appel d’offres pour la réalisation des travaux estimés à près de 180 000$. À l’automne 2014, des citoyens avaient déposé une pétition au conseil municipal dans laquelle ils demandaient à la municipalité de rehausser la route pour faciliter la circulation automobile dans ce secteur reconnu pour ses inondations. Quatre ans plus tard, le projet est sur le point de voir le jour. Même si la municipalité a mis autant de temps avant de réaliser le projet, le maire assure qu’il figurait dans les priorités du conseil municipal. Il attribue plutôt les retards à plusieurs impondérables. «Quand on a reçu la demande des citoyens, en 2014, on n’avait pas budgété ce projet. En 2015, la municipalité a fait des réunions avec les citoyens pour avoir leur accord sur ce que le projet comprendrait», rappelle le maire Roger Michaud. «Ça a pris du temps avant de pouvoir réunir tous les citoyens, poursuit-il. Le dossier était bien avancé en 2016 et on avait mandaté une firme pour réaliser une étude et il fallait aussi qu’elle rencontre les citoyens. C’était supposé être fait en décembre 2016, mais ce n’était finalement pas possible, car la moitié des citoyens de ce secteur sont aux États-Unis l’hiver, donc ça allait au printemps. La rencontre a été repoussée en avril 2017, mais tout le monde était inondé à cette période de l’année. Cette fois, en 2018, nous sommes prêts à procéder.»

«Tout le monde sera au même niveau et ce sera plus sécuritaire pour les services d’urgence» – Roger Michaud

Plus d’eau, plus longtemps En raison de la dénivellation de la route Langue-de-Terre, les citoyens situés plus à l’est doivent composer avec de l’eau sur la chaussée beaucoup plus longtemps que les autres citoyens du secteur. «On va rehausser une portion de 560 mètres. On part de 0 et le maximum qu’on va aller chercher est 18 pouces. Ensuite, nous prévoyons paver tout le chemin Langue-de-Terre, ce qui représente près de deux kilomètres», ajoute M. Michaud. «Après les travaux, tout le monde va être au même niveau. Ce sera aussi plus sécuritaire pour les services d’urgence comme les ambulances et les pompiers». Le conseil a déjà mandaté l’ingénieur de la MRC de Maskinongé pour la préparation des plans et devis reliés à ces travaux de rehaussement qui concerneraient près d’une trentaine de propriétés. Pour sa part, la firme WSP a réalisé une étude d’impact sur l’environnement et les résultats ont été soumis au ministère en début d’année. Si l’analyse du dossier chemine comme il se doit, Maskinongé pourrait recevoir l’autorisation qu’elle attend ce mois-ci. Elle ne pourra toutefois pas publier son appel d’offres avant le mois de juin, soit jusqu’à la fin du délai accordé aux citoyens qui désirent soumettre le projet au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Si tout le processus se passe comme prévu, la Municipalité de Maskinongé prévoit exécuter les travaux à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’août. Le chantier pourrait être d’une durée de deux à trois semaines, dépendamment des conditions météorologiques. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon