Maski Récolte se dirige vers une saison record
MASKINONGÉ. Les activités de cueillette de Maski Récolte suscitent encore cette année un grand intérêt auprès des producteurs maraîchers de la région, lesquels sont parfois confrontés à une abondance des récoltes et à un manque de main-d’oeuvre.
Le mois dernier, Maski Récolte a relancé ses activités en respectant les directives de la santé publique. La collaboration des fermes maraîchères et l’implication des bénévoles-cueilleurs a permis de sauver jusqu’ici 2 225 kg de fruits et légumes qui auraient autrement été laissés dans les champs.
«On transforme le gaspillage en culture de partage»
– Suzie Paquin
«Nos chiffres montrent que nous avons réussi à doubler nos récoltes si l’on compare à la même période l’an dernier. Au départ, nous avions beaucoup de questions par rapport aux contraintes sanitaires, mais nous nous sommes dotés d’un protocole en arrivant. Les producteurs se sont sentis sécurisés. Nous avons adapté notre formule, mais puisque nos activités de cueillette se déroulent généralement dans les champs, c’est assez facile de respecter la distanciation physique et les autres mesures. Ça n’a pas fait peur aux producteurs, ni aux bénévoles-cueilleurs et ni aux organismes qui reçoivent nos denrées», raconte la coordonnatrice, Suzie Paquin.
À pareille date l’an dernier, Maski Récolte avait réussi à récolter 1438 kg de fruits et légumes.
Depuis trois ans, cette initiative, portée par Maski en forme, contribue à réduire le gaspillage alimentaire dans la MRC de Maskinongé avec la récolte et la transformation des surplus de fruits et légumes d’entreprises maraîchères et de jardins privés de la région. Le principe du projet est de remettre le tiers des cueillettes à des organismes du territoire, le tiers au producteur et le dernier tiers aux cueilleurs bénévoles. Toutefois, il n’est pas rare que le producteur choisisse de donner entièrement ses surplus à Maski Récolte.
Au moment d’écrire ces lignes, huit activités de cueillette avaient été réalisées et près d’une centaine de valeureux bénévoles ont participé à l’effort collectif. «On est très heureux de la façon dont les choses se passent jusqu’à maintenant. On ne peut pas dire qu’on a rencontré des obstacles. Les récoltes se déroulent normalement. On a plus de dons des producteurs cette année. Les fermes sont généreuses. On sent aussi que les gens sont super contents d’être sur le terrain et quand on va porter les denrées, c’est vraiment apprécié. Cette idée a servi de modèle et notre projet gagne en popularité. On transforme le gaspillage en culture de partage», confie Mme Paquin.
Les conditions météorologiques particulières de l’été 2020 ont cependant eu quelques impacts sur les récoltes. Maski Récolte a notamment vu sa collecte de petits fruits diminuer. «Premièrement, la sécheresse qu’on a connue a fait en sorte que les champs ont été un peu moins garnis de petits fruits. Deuxièmement, l’auto-cueillette a été tellement populaire que les producteurs n’ont pas eu le temps de faire leurs réserves. Ç’a été un grand succès. Nous, on est là pour contrer le gaspillage et s’il n’y a pas de gaspillage, c’est tant mieux!»
La saison de Maski Récolte prend généralement fin au début novembre. D’ici là, plusieurs autres activités de récolte seront organisées. Les bénévoles-cueilleurs intéressés à y participer peuvent s’inscrire sur https://www.maskirecolte.com/.
Objectif 2020
Cette année, Maski Récolte espère récupérer au moins 10 tonnes de fruits et légumes dans les champs des producteurs participants, soit deux tonnes de plus que l’an dernier.
Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon