Manifestation des syndiqués devant l’usine Coloridé: les négociations continuent

C’est plus d’une soixantaine de syndiqués qui ont manifesté hier devant l’usine Coloridé de Louiseville, afin de mener une lutte pour régler une nouvelle convention collective. C’est suite à l’assemblée générale tenue le 2 avril dernier que les gens ont voté un mandat de grève (70 personnes sur 116), même si l’employeur avait fait part d’un lock-out si une telle situation venait qu’à se produire.

«Notre intention n’était pas de faire la grève, nous voulions seulement négocier. Mais, l’employeur n’a pas beaucoup de disponibilités pour ça! Au cours des huit premières rencontres, nous n’avons pas réglé grand-chose. La semaine dernière, nous avons réglé plus de points en une seule journée, alors qu’il y avait la possibilité d’avoir un vote de grève. Il y a deux aspects normatifs qui ne sont pas réglés. Premièrement au niveau de la sous-traitance, si l’employeur doit donner des sous-contrats, les gens à l’intérieur de l’usine doivent avoir du travail. Et le respect de l’ancienneté. Sur ce point, il y a de l’ouverture du côté de l’employeur, on est en discussion», explique le représentant syndical du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-Québec), M. Alain Bernaquez. «Le deux tiers fait partie de la classe 1; 90 personnes sur 130 sont payées 9,25 $ de l’heure. Coloridé offre une hausse salariale de 25 cents l’heure à ces employés, une augmentation qui est rétroactive au 9 novembre 2009. Et, à partir du 1er mai prochain, l’augmentation serait de 50 cents l’heure. Les travailleurs gagneraient 15 cents de plus par année pour les quatre autres années du contrat. Nous, on demande un contrat de trois ans tandis que l’employeur veut un contrat de cinq ans. Maintenant, nous attendons que l’employeur nous fixe une date pour la conciliation», ajoute M. Bernaquez.

L’Écho de Maskinongé a tenté de joindre la responsable des ressources humaines de l’usine Coloridé, mais sans succès. Plus de détails à venir.