L’ours noir toujours prisé dans la réserve Mastigouche
SAINT-ALEXIS-DES-MONTS. Dans quelques semaines s’amorcera la saison de chasse à l’ours noir. Des chasseurs se rendront notamment dans la réserve Mastigouche, à Saint-Alexis-des-Monts, pour s’adonner à cette pratique. Un maximum de 34 ours noirs peuvent y être tués chaque année. Dans cette réserve, la chasse ou le piégeage de l’ours noir est encadré par un «Plan de gestion de l’ours noir». Ce plan est triennal et fera d’ailleurs d’objet d’une révision en 2018. «Le plan de gestion permet une variabilité des prises tout en s’assurant du respect du quota. Le taux de succès est bon chaque année», mentionne Éric Harnois, directeur de la réserve. Le directeur révèle que les observations sont à la hausse dans la réserve. «Il n’y a toutefois pas de surpopulation de cet animal chez nous parce que ça fait des années qu’il y a une bonne gestion», confie-t-il, précisant que les inventaires sont gérés par le ministère. Activité peu commune La chasse printanière de l’ours noir se pratique sur des sites d’affût soigneusement préparés à l’avance. Cette activité est d’ailleurs gérée par un concessionnaire. «C’est très spécifique comme chasse. Notre équipe se concentre sur les activités familiales et de pêche. C’est pourquoi on donne le mandat de la chasse à l’ours à un concessionnaire. C’est le même que nous avons depuis plusieurs années, donc il connait bien notre territoire. C’est un avantage», indique M. Harnois. Ce dernier estime que cette chasse attire une clientèle bien précise. «C’est souvent des gens de l’extérieur qui viennent chez nous chasser l’ours noir sous forme de safari. Les chasseurs québécois s’intéressent de plus en plus à l’ours noir, mais ce n’est pas la chasse la plus populaire. Les gens qui s’adonnent à cette chasse le font la plupart du temps pour la fourrure ou encore pour le trophée. Très peu de chasseurs mangent de l’ours», souligne le directeur de la réserve Mastigouche. En 2017, 5236 ours noirs ont été récoltés à travers la province, a révélé le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) dans son bilan 2017 de la chasse et du piégeage de l’ours noir. Une récolte qui s’avère comparable à celles des dernières années. Avec près de 17 000 permis vendus l’an dernier, le nombre de chasseurs qui s’adonnent à la chasse est légèrement en hausse, a aussi révélé le Ministère. Au moment d’écrire ces lignes, la vente des permis de chasse pour l’ours noir atteignait déjà un niveau légèrement supérieur à ceux des années précédentes. Par ailleurs, le MFFP demeure vigilant et continue de suivre attentivement l’évolution des populations et de la récolte d’ours noirs au Québec. Les travaux de terrain visant à étudier la dynamique de la population de l’ours noir se poursuivent cet hiver, notamment en Mauricie. Rappelons que la saison printanière de chasse spécifique à l’ours noir est d’une durée de six semaines, soit du 15 mai au 30 juin.