L’industrie du meuble prend du mieux

Le secteur du meuble a connu différents problèmes entre les années 2005 et 2011 où quelque 5000 emplois ont été perdus à travers la province. La concurrence avec les marchés asiatiques, le dollar canadien à parité avec le dollar américain, le prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter et la crise économique ont grandement touché les industries québécoises qui évoluent dans le domaine.

Heureusement, les fabricants de la région semblent avoir trouvé la façon de s’en sortir et de se démarquer de la concurrence. C’est le constat qu’a fait TC Media en interpellant diverses entreprises de la région, dont les meubles Canadel de Louiseville, qui confirme que la dernière année financière a été fructueuse de son côté.

«L’année qu’on vient de terminer a été très bonne. On a eu une hausse des ventes et on est très positif pour la prochaine année», révèle Jean-Philippe Deveault, directeur en développement de produits et des affaires.

Il ajoute que pour parvenir à se démarquer de la compétition, l’entreprise, qui compte cinq usines, mise sur des éléments particuliers. «On continue à investir massivement dans les salles de montre, le développement de produits, l’innovation et on demeure à l’affût des façons de faire pouvant nous permettre de réduire nos coûts afin de rester compétitifs.»

Afin d’accroître la productivité et augmenter le nombre d’employés à Louiseville (650 employés présentement), Canadel étudie actuellement la possibilité de pénétrer dans de nouveaux marchés ou de mieux s’implanter dans des marchés actuellement peu exploités, comme les États-Unis.

Seules les entreprises solides demeurent

Du côté Masson & fils de Maskinongé, le président croit que ce sont les entreprises les plus solides qui ont passé à travers la tempête des dernières années. «Il n’y a plus de place pour les entreprises qui n’offrent pas de services, qui n’offrent pas une bonne qualité de meubles et qui ne paient pas les fournisseurs. Celles qui restent sont solides et ont de bons gestionnaires», soutient Éric Masson.

Afin justement de s’assurer de la solidité de son entreprise, M. Masson et son équipe se concentrent sur un marché très précis, soit le Québec, l’Ontario et un peu l’Ouest canadien. La stratégie a été payante, puisque l’entreprise a cumulé de bons chiffres lors de la dernière année. «On affiche une légère hausse de nos ventes, malgré un lent départ en début d’année», mentionne M. Masson qui accorde une attention particulière au service à la clientèle.

Selon lui, l’avenir de l’industrie du meuble sera bon, surtout si les gens sont davantage sensibles à l’achat local, plutôt qu’à l’achat de meubles à moindre coût provenant de l’extérieur et dont la qualité est moindre.

À noter que TC Media a contacté l’entreprise Bermex, mais cette dernière a refusé de commenter.