Les produits Jackpot : Une nouvelle façon de manger des bonbons!

SAINT-BONIFACE.  Sucrés, fondants, croquants; c’est ce qui décrit le mieux les produits Jackpot. Dominique Pothier et Renée-Ann Bisson, le couple d’entrepreneurs derrière l’entreprise, ont changé la façon de servir les bonbons. Ils s’amusent à lyophiliser leurs favoris, que ce soit des Skittles, des Jolly Rancher, des jujubes ou encore… des sandwichs à la crème glacée!

Si Dominique et Renée-Ann se sont procuré un lyophilisateur, c’était tout d’abord pour leur consommation personnelle. “Ça ressemble une laveuse frontale!”, lance Dominique en décrivant le lyophilisateur. Amateurs de plein air, ils voulaient concevoir eux-mêmes leurs aliments lyophilisés.

Qu’est-ce que la lyophilisation? Elle consiste à congeler l’aliment puis à le déshydrater sous vide pour en extraire l’eau sans altérer les liaisons moléculaires et propriétés nutritionnelles. Le procédé retire de 95% à 99% de l’eau. Dans les bonnes conditions, la lyophilisation permet de conserver les aliments pendant plusieurs années comparativement à la déshydratation conventionnelle.

Ils se sont mis à expérimenter avec toutes sortes d’aliments, et ils ont découvert que des bonbons lyophilisés, eh bien, c’est bon! À la suite de nombreux commentaires dithyrambiques de leur entourage, Dominique et Renée-Ann ont décidé de participer – avec succès – à quelques marchés artisanaux dans la dernière année avant de finalement créer, tout récemment, leur site transactionnel afin de vendre leurs produits en ligne.

Également, une pièce de la maison est désormais entièrement dédiée à l’entreprise. Un nouveau mur a été construit dans leur maison afin de créer cet espace de production, d’emballage et d’entreposage.

“Ça commence à être plus connu, mais il y a quand même beaucoup de gens autour de nous qui ne connaissaient pas la lyophilisation! Donc lentement, on la fait découvrir à tout le monde”, mentionne Renée-Ann. “Je pense que mon plus grand plaisir, c’est de faire découvrir les produits à ceux qui n’en auraient pas achetés!”, ajoute Dominique.

“Chaque fois qu’on fait goûter à quelqu’un, que ce soient des gens qui aiment ou qui n’aiment pas les bonbons, ils apprécient le produit. Ça change les textures, ajoute Dominique. Pour le bonbon, la pression fait sortir le sucre qui prend du volume. Il y a de petits bonbons qui deviennent énormes!”

En plus de l’investissement pour le lyophilisateur et de l’emballeuse sous vide, c’est surtout un investissement de temps qui est nécessaire. De 40 à 50 heures sont nécessaires pour lyophiliser un fruit, par exemple, alors leur capacité de production n’est pas élevée pour le moment. Plusieurs tests ont été aussi nécessaires, car ce n’est pas avec tous les bonbons que le procédé fonctionne. “Les bonbons ne réagissent pas tous de la même manière, et ça diffère aussi d’une marque à l’autre, expliquent-ils. Pour avoir le résultat du bonbon qu’on veut, il faut trouver la bonne sorte!”

Les produits Jackpot

Les produits de Jackpot vont tester le marché avec quelques produits; bonbons, fruits et même gâteries pour animaux 100% naturelles. “Les possibilités sont infinies! On peut même aussi faire des repas complets.” Ils ont également testé de la poudre de fruits lyophilisés dans des smoothies et des bonbons lyophilisés broyés dans de la slush pour une saveur supplémentaire. Peut-être de futurs produits? “Mais on ne veut pas brûler les étapes, on veut sortir quelque chose de solide. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas notre emploi principal!”, disent-ils.

Pour les fruits, on retrouve notamment des pommes, des fraises, des pêches, des bananes et des mangues.

Parmi les bonbons, on retrouve les Skittles, les Jolly Rancher, des grenouilles, des pêches, des melons d’eau, des requins et des bouteilles à la cerise. “Un de nos produits le plus surprenant pour les gens, ce sont les sandwichs à crème glacée.  Les sandwichs à crème glacée restent intactes. Vu que ça ne chauffe pas, la crème glacée ne fond pas!”, explique Dominique.

“On a essayé beaucoup de choses, dont la viande! Et ça fonctionne. C’est le même procédé pour la nourriture d’astronautes. Mais les fruits, c’est accessible pour tout le monde, car ça se trimballe facilement, parce que ça ne pèse rien”, poursuit Dominique. Ils ont eu quelques moins bonnes expériences aussi, comme avec le yogourt qui devient une pâte une fois en bouche, ou des fruits plus surets, comme le kiwi, car ça concentre beaucoup les saveurs. “C’est moins agréable!”, plaident-ils.

Le couple souhaite faire grandir l’entreprise lentement, sans forcer les choses. Leur objectif serait de rendre éventuellement disponibles leurs produits dans quelques points de vente.