Les parcomètres ne sont pas près de disparaître

LOUISEVILLE. Vérifications faites, Louiseville est l’une des rares municipalités de moins de 10 000 habitants au Québec à posséder des parcomètres.

Situés au centre-ville, les 42 parcomètres que détient la Ville de Louiseville lui ont permis de toucher 83 000$ au cours des cinq dernières années. Ces revenus servent notamment à financer le Comité de revitalisation commerciale de Louiseville (CRCL). La Ville accorde une contribution de 15 000$ à l’organisme chaque année.

À moins que certains projets déjà évoqués par le maire de Louiseville viennent forcer le retrait des parcomètres, soit l’élimination des cases de stationnement d’un côté de l’avenue Saint-Laurent ou encore l’aménagement d’une voie cyclable en bordure de route, Yvon Deshaies confirme leur utilité et la pertinence de les conserver.

«L’argent récupéré avec les parcomètres est réinjecté dans le CRCL. On ne garde pas ça dans notre compte de banque. On l’utilise pour organiser des activités au centre-ville. Si on enlève les parcomètres, ça va nuire à nos commerçants. La raison est simple, n’importe qui pourrait aller se stationner devant les commerces pendant toute la journée. En gardant les parcomètres, on s’assure d’une certaine façon que les espaces de stationnement soient utilisés par les gens qui viennent consommer chez nous», explique le maire de Louiseville.

«Si un jour il faut les enlever, les commerçants seront consultés. On décidera ensemble ce qui est le mieux», promet-il.

Même s’ils sont vieillissants, les parcomètres sont toujours efficaces, selon M. Deshaies. À cet effet, la Ville de Louiseville n’a pas l’intention de moderniser ses équipements et de les adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs, ne serait-ce que pour intégrer la technologie PayByPhone.

«Je ne pense pas qu’on va aller dans cette direction-là. Nous en avons peu. Les parcomètres vont bien et ils répondent à nos besoins. Ce n’est pas nécessaire d’investir là-dedans à l’heure actuelle. On n’est pas comme à Trois-Rivières où les gens restent longtemps stationnés. Là-bas, ils se servent plus souvent des stationnements pour le travail, les études ou pour d’autres raisons personnelles. Ce n’est pas pareil. Ici, les gens s’arrêtent 15-20 minutes et repartent ensuite», répond Yvon Deshaies.

Toujours des délinquants

De 2016 à 2020, le préposé à la règlementation municipale et au stationnement de la Ville de Louiseville ainsi que les policiers de la Sûreté du Québec ont remis 916 billets d’infraction aux conducteurs n’ayant pas acquitté les frais liés à l’occupation d’une case de stationnement. Le tarif d’utilisation des espaces de stationnement où des parcomètres sont installés est de 0,25$ pour 15 minutes. Quiconque contrevient au règlement municipal est passible, en plus des frais, d’une amende de 30,00$.

Réflexion stratégique

L’automne dernier, Louiseville avait mis sur pied un comité d’étude pour réfléchir au développement et à l’amélioration de la ville. Ce regroupement de personnes issues de plusieurs sphères du milieu avait comme mandat d’analyser les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités. Le mandat prévoyait également la production d’un rapport comportant des recommandations. «Ce rapport va guider le conseil dans ses prochaines décisions. C’est un regard extérieur sur notre ville. Nous serons libres d’appliquer ou non l’une ou l’autre des recommandations. C’est quand même un bel outil de référence. C’est la première fois qu’on faisait ça», laisse tomber M. Deshaies.

Le dépôt du rapport est prévu le mois prochain après un an de travaux.