Les festivaliers toujours au rendez-vous pour le mets local

LOUISEVILLE. Après une semaine bien chargée, les organisateurs du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville se disent très fiers du travail qu’ils ont accompli. Alors qu’ils en sont maintenant à l’heure du bilan, ils sont tous déjà impatients de faire revivre le festival l’an prochain.

« Ça s’est quand même relativement bien déroulé, mais ç’a été beaucoup de travail, » a dit André Auger, président du Festival, qui avait manifestement perdu la voix, rendu au dernier jour, tellement la semaine a été émouvante pour lui. « On a été deux ans sans en avoir, alors ça nous en a demandé beaucoup, à tout le monde. »

Avec le retour de la formule habituelle de l’événement, pour la première fois depuis 2019, le travail de M. Auger est certes venu avec certains défis, cette année, même s’il a réussi à les surmonter sans grande difficulté. La formation des nouveaux bénévoles et l’ajout de nouveaux effectifs, par exemple, ont nécessité un travail collectif important de la part de tous les organisateurs, mais l’équipe s’en est tout de même bien tirée.

M. Auger a aussi tenu à saluer la présence du public lors de l’événement, même si les chiffres ne reflétaient pas ceux des belles années que le festival a connues. Selon lui, la peur quant au retour des cas de COVID-19 a une fois de plus gardé plusieurs personnes chez eux. Il estime qu’environ 120 000 personnes se sont pointés, lors de l’événement, comparé à 187 000 en 2019. « Il va falloir s’ajuster avec ces chiffres-là! » convient-il.

Michel Ringuette en était à sa première expérience du côté de l’organisation du Festival, et il s’est vraiment amusé tout au long de la semaine. Son rôle de meunier lui a permis de joindre l’utile à l’agréable.

« Lorsqu’on m’a approché pour être le meunier du Festival, j’étais déjà à la retraite à temps partiel. J’y avais déjà beaucoup participé, avec la tabagie que je possédais, avant. Je décorais, je me costumais, je vendais beaucoup de billets, et on faisait des cadeaux aux gens, » dit Michel Ringuette, qui connaissait donc très bien le déroulement du festival.

« J’ai trouvé ça assez intense, de travailler 16 heures à tous les jours de, 8h le matin à minuit le soir. Mais au moins, dame nature était au rendez-vous! »

Michel Ringuette, meunier du festival.

M. Auger a également parlé de la parade, événement marquant du festival, qui s’est une fois de plus démarquée comme étant la plus grande activité, selon le public. L’organisation a été assez complexe, particulièrement en raison des annulations et des ajouts de dernière minute, ce qui est loin d’être l’idéal pour la planification de l’ordre des véhicules qui défilent. Un casse-tête assez laborieux, mais qui a tout de même valu de nombreux commentaires positifs, ce qui est très gratifiant à entendre pour les organisateurs.

Des commerçants tout aussi heureux

Nicolas Gauthier, de la Ferme Rieur Sanglier à Yamachiche, a connu lui aussi un beau Festival de la galette. Celui qui en a profité pour vendre de la viande durant le festival a eu de bons mots, tant pour l’organisation que pour l’achalandage du public.

« Ça s’est bien déroulé de mon côté, on a connu un beau succès cette semaine, » soutient Nicolas Gauthier. « C’est vraiment une grosse éditio

n cette année, peut-être une des meilleures en 20 ans pour moi. On a eu du beau temps, on voit que les gens sont au rendez-vous, et ont le goût de sortir. Ça encourage les produits locaux. »

Réajustements pour l’an prochain

Le conseil d’administration va prendre le temps de dresser un bilan plus approfondi, cet hiver, où il fera son post-mortem, notamment sur le déroulement de la parade. À la base, les organisateurs visent un travail évolutif sur une période de trois ans. Le président veut s’assurer de ne pas faire de pas en arrière, en 2023.

« On va prendre le temps d’évaluer les éléments positifs, les éléments négatifs, et on va continuer avec ça. […] La parade clos bien le festival, mais c’est quand même un point très positif du festival, et les gens nous l’ont dit. »

Pour leur part, les élus locaux ont eux aussi salué l’organisation du festival. « Même s’il a fait froid, il a quand même fait beau tout au long du festival. C’était merveilleux, et je salue aussi mon équipe dans ce beau défi, » dit le maire Yvon Deshaies, tandis que le député nouvellement élu, Simon Allaire a senti la fébrilité des festivaliers à l’idée de retourner sur la rue principale, ce qui démontre amplement l’intérêt du public, selon lui.