Les commerces de détail du centre-ville restent sur leur appétit
LOUISEVILLE. Chaque automne, le Festival de la galette de sarrasin de Louiseville vient clore, en quelque sorte, la saison touristique dans la MRC de Maskinongé.
La tenue de ce festival est d’une importance particulière pour la région notamment parce qu’il génère d’importantes retombées économiques. «C’est un évènement très important pour nous surtout quand il fait beau. Il passe environ 250 000 personnes lors du festival. Ça représente plus d’un million de dollars en retombées économiques. Ce n’est pas bon juste pour Louiseville, mais aussi pour la MRC. Il y a des dépenses et des ventes supplémentaires qui se font. Les gens qui restent ici durant toute la durée du festival visitent notre territoire et nos attraits. C’est bon pour toute la région», soutient Yvon Deshaies.
Le maire de Louiseville rappelle que les efforts ont été nombreux au cours des dernières années pour améliorer l’image du centre-ville et son dynamisme. Ce dernier est fier de l’image que la Ville donne aux gens de l’extérieur. «Notre centre-ville a beaucoup changé. Il est plus beau, plus attrayant et c’est profitable pour nous et nos commerçants. Les gens m’ont aussi parlé de notre parc du Tricentenaire. Les gens trouvent l’endroit formidable. On est fier de ça!»
Revitalisation du centre-ville
Le Comité de revitalisation commerciale de Louiseville a comme mission de voir à l’animation et à dynamiser le centre-ville, maximiser l’expérience de magasinage des clients, favoriser l’activité commerciale et offrir du soutien aux commerçants locaux depuis plusieurs années. Interrogée sur l’importance d’avoir ce festival dans le centre-ville du point de vue économique, la coordonnatrice par intérim – indique que les avis sont partagés dans le milieu.
Selon elle, les commerces de détail ne tirent très peu profit de la tenue de cet évènement comparativement aux bars et aux restaurants. «Selon un petit sondage téléphonique que j’ai fait, c’est très tranquille pour plusieurs commerces dans le centre-ville malgré la tenue du festival. Ceux qui gagnent le plus dans ça, ce sont les restaurants et les bars qui eux voient leurs ventes augmenter d’environ 20% dans cette période», souligne-t-elle.
Malgré tous les efforts déployés par le CRCL pour améliorer l’image du centre-ville et promouvoir les commerçants locaux, Mme Scott-Lafontaine estime que la grande rue est elle-même décorée lors de l’évènement.
«Les visiteurs ne voient pas notre vrai centre-ville, car il est décoré de plusieurs kiosques fabriqués parfois avec des bâches. D’autres kiosques viennent cacher la vitrine des commerçants et ce sont beaucoup des gens de l’extérieur qui s’installent dans le centre-ville. Ça vient parfois nuire à notre image ou même à nos commerçants parfois», raconte-t-elle en suggérant qu’un jour le conseil d’administration du festival trace des lignes directrices quant à l’installation des kiosques et la composition des installations. Malgré tout, elle salue l’initiative des commerçants qui décorent leur façade aux couleurs du festival.