Les changements climatiques au cœur des saisons

MÉTÉO. Des températures plus froides en hiver, mais des hivers plus courts? Des étés plus frais, mais qui s’étirent jusqu’en octobre? Voilà ce que les citoyens ont dû constater depuis quelques années déjà…

Voilà aussi les faits que notre équipe TC Media a voulu vérifier auprès d’André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

«En effet, depuis 2000, nous constatons que les températures sont plus chaudes que la normale en août et septembre. Statistiquement, c’est souvent plus doux que la normale. Or, bien que septembre soit plus chaud depuis quelques années, ce n’est pas nécessairement une règle concrète sur laquelle on peut se fier pour le futur», lance-t-il d’entrée de jeu.

«On sait néanmoins que les mois de juillet et août conservent des moyennes de températures plus élevées que septembre et ça ne changera pas. Le cœur de l’été demeure là!»

Et qu’en est-il du réchauffement climatique?

«Le réchauffement global est bien présent, agissant un peu un comme de bruit de fond qui s’accentue d’une année à l’autre. Mais ce sont les fluctuations de température à long terme qui sont plus grandes et davantage un facteur, du moins plus que l’influence du réchauffement global.»

«On constate aussi que les extrêmes de température vers le bas sont de moins en moins extrêmes. Mais on parle d’une variation constatable à long terme, sur une période de 50 à 60 ans.»

Et côté précipitations?

«La fréquence de précipitation n’a pas diminué. On constate que 11 à 12 jours par mois reçoivent des précipitations, ce qui nous donne plus d’une centaine de jours annuellement. C’est assez constant à ce niveau-là», conclut M. Cantin.