Les candidats se prononcent sur l’oléoduc Énergie Est

Chaque semaine, TC Media fait réagir les candidats du comté de Berthier-Maskinongé sur différents enjeux électoraux dans le but d’obtenir leur position. Cette semaine, ils ont été questionnés sur l’oléoduc Énergie Est.

Parti Libéral du Canada

Pierre Destrempes est en faveur de l’oléoduc Énergie Est. Il juge que plusieurs points doivent être pris en considération. Notamment, il faut remettre en question les valeurs environnementales du gouvernement actuel qui, en outre, ne s’est pas occupé de l’avis des experts. Il pense aux études présentées par les environnementalistes. Il en a aussi contre le fait que les citoyens n’ont pas été écoutés. Il faut prendre en compte l’acceptabilité sociale. Il faut agir en gouvernement responsable. Aux yeux de M. Destrempes, le transport par oléoduc est le plus sécuritaire. Il souligne que le risque zéro n’existe pas. Sous un autre angle, il estime qu’il faut travailler à la revalorisation des raffineries de l’est du pays (Montréal, Nouveau-Brunswick). «Un gouvernement Libéral veut agir en gouvernement responsable», dit-il.

Bloc Québécois

«Je suis absolument contre», insiste Yves Perron. Il note que le Bloc Québécois est le seul parti politique qui s’oppose au projet Énergie Est. Il mentionne que les autres formations de ce qu’il appelle le bloc canadien (Parti Conservateur, Parti Libéral du Canada, Nouveau Parti Démocratique) veulent que le projet se concrétise. «C’est un projet qui est inacceptable, qui met en péril l’environnement. Ce sera le plus gros oléoduc en Amérique du Nord», martèle-t-il. Selon lui, il est clair que la volonté du Canada anglais est que le projet se concrétise. «C’est un point de vue mis de l’avant par Thomas Mulcair», dit-il. Il souligne que deux fuites en 18 mois ont eu lieu sur un oléoduc en Alberta. Dans un cas, le problème n’a été découvert qu’après deux semaines. Quelque 5 millions de litres se sont échappés dans une tourbière. M. Perron rappelle que l’oléoduc, au Québec, va traverser, en plus du fleuve, une vingtaine de cours d’eau à risque d’érosion, de mouvement de terrain. «Il est grand temps de cesser de se faire imposer des choses par un gouvernement d’une autre nation. C’est le Québec qui doit décider», déclare-t-il.

Nouveau Parti Démocratique

«J’ai fait une consultation et des assemblées publiques avec des experts indépendants. Une étude indépendante a amené la MRC de D’Autray à se prononcer contre le projet Énergie Est», rappelle Ruth Ellen Brosseau. Elle ajoute que Stephen Harper travaille depuis 10 ans pour les sables bitumineux. «On a juste une planète. Il faut la protéger. Le processus d’évaluation doit être fiable. Dans ce contexte, je n’appuie pas le projet d’oléoduc Énergie Est. Il faut un processus environnemental crédible. Il faut une acceptabilité sociale», déclare-t-elle. À son avis, il faut avoir un plan à long terme pour gérer les ressources naturelles. Elle met aussi en lumière qu’avec l’actuel marché du pétrole, le prix obtenu ne couvre pas les coûts d’extraction. Mme Brosseau note que la décision sur Énergie Est sera prise par Stephen Harper et les membres de son gouvernement.

Parti Conservateur du Canada

«Notre gouvernement Conservateur croit qu’il est important que notre pétrole brut canadien contribue à l’économie du pays en étant acheminé vers des raffineries de l’Est du Canada. Cela permettrait également à notre pays d’être beaucoup moins dépendant du pétrole étranger. Le Parti Conservateur a amélioré la protection de l’environnement avec le plan de développement responsable des ressources et sera bien certain de la sécurité de ce projet avant de commencer quoi que ce soit. J’habite ce merveilleux comté depuis des années. Les lacs, les forêts, les sentiers (motoneiges, VTT), les routes sinueuses; tous ces endroits accueillent des dizaines d’événements où l’essence coule à flots chaque année. Nous faisons grandement la promotion de ces activités qui amènent beaucoup de gens dans notre comté. Ce qui est très lucratif pour l’économie régionale. Soyons réalistes. Avons-nous vraiment les moyens de nous passer du pétrole? Est-ce plus responsable de le faire venir par cargos sur le fleuve?