Le projet Grandi-Ose reçoit un important appui politique

École Villa-de-la-Jeunesse

ÉDUCATION. Le député de Maskinongé, Simon Allaire, a remis au début du mois l’aide financière de 35 000 $ promise l’automne dernier à l’école primaire de Saint-Élie-de-Caxton pour la poursuite du projet Grandi-Ose.

Rappelons qu’en juin 2019, les parents des élèves de l’école Villa-de-la-Jeunesse s’étaient montrés très inquiets sur l’avenir de leur établissement scolaire. Ils avaient appris de la bouche de leurs enfants que deux enseignantes ne seraient pas de retour lors de la prochaine rentrée scolaire puisque l’indice de défavorisation  avait été revu et que conséquemment, les ressources allouées à leur école seraient réduites. La baisse de la clientèle dans l’établissement avait également été prise en compte dans cette décision.

Des parents préoccupés par le risque de voir la qualité de l’enseignement diminuer avec l’augmentation du nombre d’élèves par classe s’étaient alors mobilisés pour dénoncer cette situation. Ils estimaient également qu’elle aurait un impact sur le projet Grandi-Ose créé en 2009 au moment où l’école était menacée de fermeture. Quelques jours plus tard, la Commission scolaire de l’Énergie avait répondu aux questions lors d’une rencontre publique et tentait de se faire rassurante.

Jugeant la décision inacceptable, les parents s’étaient rapidement tournés vers le gouvernement pour obtenir un moratoire afin de conserver les deux enseignantes, ce qui n’a finalement pas été possible de recevoir. «On a eu la demande et elle a été traitée sérieusement. J’ai organisé une rencontre à Québec avec le ministre de l’Éducation et le groupe de parents. Monsieur Roberge a écouté les gens et il a démontré une grande sensibilité au dossier. Par contre, un moratoire comme ils demandaient, ce n’était pas faisable. Il faut aussi comprendre que les critères d’analyse pour l’indice de défavorisation sont les mêmes pour tout le Québec et que d’autres écoles ont vécu et vivent la même situation. Le ministre ne pouvait pas dire oui à Saint-Élie et non aux autres», rapporte Simon Allaire, député de Maskinongé.

«Les parents ont décidé de formuler une nouvelle demande. Ils ont carrément demandé de l’argent au ministre pour pouvoir continuer le projet Grandi-Ose», précise-t-il.

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge et le député local Simon Allaire ont accepté d’octroyer respectivement 30 000 $ et 5 000 $ à même leur budget discrétionnaire. «C’est du jamais vu! Habituellement, les demandes de budget discrétionnaire ne dépassent pas 5 000 $. Notre ministre donne 30 000 $ cette année. C’est exceptionnel! On sent qu’il est sensible au dossier. Ç’a paru dans sa réponse. Il y a un historique derrière cette école-là. Ils ont vraiment cheminé de façon extraordinaire et on veut que ça continue. On vient répondre à 100 % à la nouvelle requête des parents», se réjouit M. Allaire.

Il y a dix ans, l’école Villa-de-la-Jeunesse avait passé bien près de fermer ses portes par manque d’élèves. Des parents et des enseignants avaient décidé de mettre sur pied le projet Grandi-Ose afin de rendre l’école plus attrayante et pour freiner l’exode des jeunes souvent à la recherche d’options sportives ou artistiques offertes dans les grands centres. Des cours de musique, de cirque, de création artistique, d’art dramatique, de photographie ainsi qu’une radio étudiante ont vu le jour grâce à ce projet. «On ne peut pas être contre ça, car ça l’a vraiment un impact sur la réussite des élèves. C’est un projet à succès qui fonctionne, tellement que j’ose espérer que le ministre puisse s’en inspirer pour d’autres secteurs. Ça donne confiance aux élèves, ça les accroche à l’école et c’est un outil qui permet d’être plus performant en milieu scolaire», souligne le député.

L’Écho de Maskinongé n’a pu recueillir les commentaires d’Anne-Claude Hébert-Moreau, porte-parole des parents, avant la mise sous presse du journal.

Par ailleurs, le député Simon Allaire confirme que son gouvernement se penchera sur des solutions qui permettraient à une école d’avoir une transition plus douce lorsque son indice de défavorisation est revu à la baisse.

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