Le presbytère de Maskinongé pourrait être vendu
MASKINONGÉ. Quelque soixante citoyens se sont rassemblés la semaine dernière afin de réfléchir quant à l’avenir du presbytère de Maskinongé. La facture de chauffage s’élevant à 9 000$ tous les ans, la vente du bâtiment est désormais considérée avec sérieux.
Au terme de la soirée, le vote fut unanime. Les citoyens ont accepté d’enclencher le processus pour se départir du presbytère ou d’en changer la vocation.
Une lettre sera d’abord envoyée au diocèse responsable pour signaler que la municipalité de Maskinongé pourrait se départir du presbytère ou encore d’en changer la vocation. Cette démarche pourrait s’échelonner sur deux ans, incluant le changement de vocation ou la vente.
Les citoyens présents ont toutefois exigé quelques conditions. Entre autres, que le presbytère demeure la propriété de la municipalité afin qu’il soit ne soit pas vendu au privé. De plus, les citoyens refusent que le bâtiment soit démoli.
«En 2013, nous avons terminé l’année avec 12 000$ de déficit. En 2011 et 2012, ce fut des montants de plus de 21 000$ absorbés. L’heure est à la prise de décision. Chaque fois, nous allons chercher ça dans les montants dits placés, qu’on appelle des bas de laine», explique l’abbé Jean-Pierre Guillemette.
La décision entre les mains des citoyens
M. Guillemette a également souligné qu’aucune décision ne peut être prise par les représentants de l’église quant à l’idée de se départir du presbytère si la population ne donne pas son accord.
Les marguilliers présents ont tenu à rappeler que pendant les années où un déficit est enregistré, aucun montant n’est investi pour la réparation de l’église. La condition de celle-ci se détériore donc depuis quelques années.
«Nous avons des montants qui font partie de la comptabilité indépendante, alors ils sont intouchables. Dans le compte courant, il ne reste que 107 000$. Ce montant serait vite dépensé si nous procédions aux réparations nécessaires. La vente du presbytère pourrait donc nous apporter un bon montant pour nous aider à conserver notre église plus longtemps», ont fait valoir les marguilliers.
Le presbytère est évalué à 168 000$ et le garage arrière à 2 800$. Des 1 100 enveloppes remises aux citoyens pour la dîme, seulement 200 d’entre eux ont donné des montants.
Mot du maire
À ce jour, aucune démarche n’avait été entreprise avec la municipalité puisque la population devait d’abord se prononcer sur le sujet. Le maire de Maskinongé, Roger Michaud, a cependant pris la parole durant cette assemblée.
«Nous n’avons pas pu nous pencher sur la question. Si vous voulez qu’ils (les membres de la Fabrique) nous approchent, votez oui et si vous voulez que ça demeure la propriété de l’église, votez non», a-t-il simplement dit.
Lorsque le diocèse aura rendu son verdict, l’heure des décisions et des options sera venue. «Nous nous réunirons à nouveau pour voir ce que nous ferons ensuite. Nous prendrons vos conditions en compte», a conclu l’abbé Guillemette.