Le dossier du scanner est relancé

SANTÉ. Le député de Maskinongé, Simon Allaire, est convaincu de la pertinence d’avoir un appareil de tomodensitométrie, communément appelé « scanner », au Centre de services Avellin-Dalcourt de Louiseville.

Sachant que l’ajout d’un tel équipement constituerait une amélioration certaine au niveau de l’accessibilité des soins et des services offerts à la population, le député Allaire a relancé le dossier, a appris l’Écho de Maskinongé. Des démarches avaient été entreprises dans le passé, notamment par l’ancien député, mais n’avaient pas donné les résultats escomptés.

«La mobilité est un enjeu dans la région. Pour un milieu rural comme celui de Maskinongé, les services de proximité, c’est essentiel! C’est un appareil qu’on aimerait bien avoir ici à Louiseville. Il viendrait répondre à un besoin. C’est un projet qui serait très mobilisateur pour la communauté de Maskinongé», confie Simon Allaire.

Devant la complexité du dossier, M. Allaire demeure réaliste et indique ne pas vouloir créer d’attentes. «Je ne me donne pas de délai pour la réalisation de ce projet. La priorité c’est d’abord de bien faire les choses», mentionne-t-il.

Le député de Maskinongé a déjà eu quelques rencontres avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) et la Fondation Santé MRC Maskinongé. Elles ont permis d’aborder le sujet et d’identifier les principaux enjeux, soit le coût d’acquisition de l’appareil estimé à plus d’un million de dollars et sa rentabilité par son utilisation. «Le coût, ce n’est pas vraiment un problème, ni l’espace pour l’accueillir. Le défi est beaucoup plus de justifier une telle dépense à long terme, car il y aura des frais d’opération. On ne peut pas injecter des fonds publics si l’utilisation n’est pas adéquate», reconnait le député.

«Au niveau de l’efficience et de l’efficacité, ce serait gagnant pour tout le monde»

– Simon Allaire

Selon la plus récente analyse effectuée par le CIUSSS MCQ, l’achalandage ne justifierait pas l’acquisition de cet appareil même si bon nombre d’usagers du Centre de services Avellin-Dalcourt proviennent de la région de Lanaudière. «Au-delà de l’achalandage, il faut bien comprendre la réalité de notre milieu. Les gens ne veulent pas être obligés de se déplacer à Trois-Rivières ou ailleurs pour recevoir le service. C’est aussi la prétention de certains médecins qui sont sur le territoire et qui jugent que la situation actuelle occasionne des délais de traitement. Ils sont en faveur de ce projet-là. Au niveau de l’efficience et de l’efficacité, ce serait gagnant pour tout le monde», explique le député de Maskinongé.

À ce chapitre, la Fondation Santé MRC Maskinongé aurait déjà démontré de l’intérêt envers ce projet. «La Fondation a le goût de mobiliser son conseil d’administration et sa communauté pour ce projet-là. Elle est prête à investir de l’argent. On va travailler ensemble là-dessus. Il faut y croire. Ce n’est pas gagné, mais je vais tout faire pour que ça fonctionne. C’est mon rôle», assure M. Allaire.

Autres priorités

Fier de sa première année d’apprentissage en tant que député, Simon Allaire a profité de son entretien avec l’Écho pour partager ses priorités pour l’année 2020. En tant qu’intermédiaire du gouvernement caquiste pour la pyrrhotite, M. Allaire entend soutenir les victimes et s’engage à faire cheminer les dossiers. Il compte participer à la réalisation du Hub agroalimentaire de la MRC de Maskinongé, en plus de contribuer au déploiement d’Internet haute vitesse (Maskicom) et à l’amélioration de la desserte cellulaire sur le territoire. Le représentant des électeurs de Maskinongé prévoit continuer de collaborer avec la Corporation de développement communautaire et les partenaires dans le dossier de la relocalisation des organismes communautaires. De plus, il offrira tout le soutien nécessaire pour accompagner les municipalités, villes, organismes et citoyens de son comté.

Finalement, Simon Allaire surveillera attentivement les dossiers de la réforme du mode de scrutin, le projet de loi sur les taxes foncières agricoles, la refonte de la gouvernance du Fonds vert ainsi que le dépôt du Plan environnemental du ministre Benoit Charette.

Qu’est-ce que la tomodensitométrie ?
La tomodensitométrie (TDM) est un examen d’imagerie lors duquel on utilise un ordinateur pour assembler une série de clichés radiographiques afin de créer des images détaillées en trois dimensions d’organes, de tissus, d’os et de vaisseaux sanguins du corps. La TDM peut aider à détecter une grande variété d’anomalies ou de maladies qui touchent n’importe quelle partie du corps. (Source: Société canadienne du cancer)

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