Le curé Doucet reste optimiste

 

RELIGION. La majorité des églises ont un avenir incertain dans plusieurs secteurs du Québec. La réalité est la même dans la MRC de Maskinongé où des paroisses se questionnent à savoir s’ils doivent ou non changer la vocation de ce lieu de prière et de recueillement ou encore tout simplement l’abandonner.

Les coûts élevés pour l’entretien de ces bâtiments religieux et la baisse d’achalandage aux célébrations amènent les paroisses à se questionner sur l’avenir des églises.

Cette situation inquiétante demeure préoccupante pour plusieurs personnes, notamment pour les pasteurs et les curés qui tentent eux aussi de comprendre, d’analyser et de trouver des solutions.

«L’appartenance envers l’église est en chute. On le sait, les coûts d’entretien sont élevés et nous n’avons pas plus de gens aux célébrations qu’avant. Ce que je trouve beau, c’est que les gens font beaucoup d’efforts pour conserver les églises. Ils travaillent jusqu’à la dernière minute et essaient plutôt que de lâcher devant l’obstacle. Le Bon Dieu regarde les efforts, et ce, peu importe si on n’arrive à un bon résultat ou non. La vie, c’est comme ça! Il y a de belles grâces et des bénédictions là-dedans», affirme le curé François Doucet.

Une crise généralisée

Selon lui, cette situation que vivent les paroisses pourrait connaître de bien meilleurs jours.

«Des évènements pourraient peut-être renverser la vapeur au cours des prochaines années. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire qu’on vit des crises avec les églises. Des problèmes d’intérêts, il y en avait eu il y a des centaines d’années. Le Bon Dieu a toujours promis qu’il serait là et il ne nous laissera pas tomber. Présentement, on vit des moments plus difficiles et c’est vrai à tous les points de vue. Ça ne me décourage pas! Ça me désole, mais il ne faut pas paniquer», confie-t-il.

Des solutions?

Évidemment, les solutions ne tombent pas du ciel. François Doucet croit que les gens travaillent fort et ont de bonnes pistes.

«On accorde moins d’importance au matériel et aux structures. On met l’accent sur les pierres vivantes. La pierre de l’église est importante, on veut la garder, mais les gens qui viennent ou qui ne viennent pas sont encore plus importants. L’église est plus ouverte sur accueillir les personnes, s’en occuper et les aider à cheminer. Peut-être que ça va porter ses fruits un jour! J’ai confiance qu’un moment donné ça va aller plus loin!», fait-il savoir. Selon lui, les différentes activités ou spectacles de musique présentés dans les églises peuvent aider et améliorer le sort de ces infrastructures religieux tant qu’il y a un respect des valeurs de l’église.

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