Le Congrès de L’Association forestière a fait place à plusieurs conférenciers

Plus d’une centaine de personnes s’étaient réunies à l’Hôtel Sacacomie pour le Congrès de L’Association forestière de la Vallée du St-Maurice (AFVSM). Durant deux jours, les conférenciers ont tour à tour pris la parole et il a surtout été question des nombreuses promesses du secteur forestier.

L’évènement voulait sensibiliser les Mauriciens intéressés par la forêt aux enjeux créés par les dernières décisions politiques. L’AFVSM, qui soulignait à la fois ses 70 ans d’existence, a reçu le conférencier et ancien ministre Guy Chevrette. «Il reste du travail à faire dans la consolidation de l’industrie. Les usines ont besoin de la stabilité d’approvisionnement. L’industrie forestière doit travailler en collaboration et parler d’une seule voie», souligne-t-il.

«M. Chevrette est très coloré et il ne laisse pas personne indifféremment. Il s’en est pris aux fonctionnaires et au travail un peu détachés de certaines réalités du milieu forestier du gouvernement successif. Il déplore l’ingérence du gouvernement dans la façon de diriger la ressource fibre dans les milieux forestiers. Le gouvernement est un peu loin de la réalité terrain», explique René Charest, directeur général de l’AFVSM.

Le premier conférencier était Jean-François Côté. Le chercheur scientifique a parlé des nouvelles technologies de l’industrie forestière et de leur application. Il a retenu l’attention avec la présentation du Light Detection And Ranging (LiDAR). Cet instrument, utilisé dans plusieurs provinces canadiennes, permet d’accéder à un plus grand nombre de données forestières.

Le forestier en chef, Gérard Szaraz, est venu parler des deux notions considérées comme le principe central des pratiques forestières. Il a donc exposé les prochaines orientations concernant le calcul de la possibilité forestière et la pertinence de faire évoluer le concept de rendement soutenu. Une transition s’amorce entre l’application de rendement soutenu vers celui d’un rendement durable.

Le président-directeur général du conseil de l’industrie forestière, André Tremblay, a présenté les conditions essentielles pour permettre à l’industrie forestière de réaliser ses promesses. Selon lui, les industries forestières de la région demeurent un pilier de l’économie mauricienne.

Pierre Martineau, coordonnateur du Goupe initiative Mauricie (GIM), a présenté une stratégie unique au Canada. Miser sur le travail d’équipe plutôt que la concurrence fera en sorte que les acteurs pourront développer une stratégie pour transformer et diversifier leurs activités.

C’est François Trottier, du bureau de mise en marché des bois, qui est venu clore le congrès. Il est revenu sur l’annonce faite par le gouvernement lors de l’année de 2011 qui stipule la mise en valeur du marché des bois, soit par la vente aux enchères de 25% des bois traditionnellement réservés aux industriels. Cette portion de mise aux enchères a ouvert le marché à un plus grand nombre d’intéressés. La confiance entre les partenaires continue de régner et la confiance portée envers la forêt aussi. Celle-ci a tenu, tient encore et devrait continuer de tenir ses promesses.

À propos du manque de main-d’œuvre dans le domaine forestier, M. Charest ajoute: «La main d’œuvre est vieillissante et nous avons de la misère à attirer les jeunes. Ils sont davantage attirés par les -Tique- de bureautique, pharmaceutique ou informatique. Ils ont moins d’intérêt et nous avons de la difficulté à stabiliser les emplois, ne serait-ce que par les conditions de travail. Il faut travailler dehors ou encore accepter pour certains d’être payés au rendement. Par contre, il y a un aspect technologique et scientifique important dans le secteur forestier. Ça va attirer les jeunes à s’investir de nouveau et à en faire une carrière.»