L’aventure de Chez Méo prend fin
AFFAIRES. Cinq ans après son ouverture, le magasin général Chez Méo de Saint-Élie-de-Caxton a fermé définitivement ses portes au public.
La nouvelle a été annoncée sur la page Facebook de l’entreprise, le 16 décembre dernier. «Voilà! La page est officiellement tournée! L’expérience de Chez Méo fut l’une des plus trippantes et enrichissantes pour nous trois. Nous tenons à remercier chaleureusement chacune des merveilleuses personnes qui ont contribué au gros fun qu’était de porter ce beau projet qu’on a chéri, comme un bébé», pouvait-on lire.
En entrevue avec l’Écho de Maskinongé, l’une des propriétaires est revenue sur les raisons de cette fermeture. «Je vous dirais que ce sont plusieurs facteurs, mais le principal c’est l’arrivée de jeunes enfants dans nos vies. Ça fait en sorte qu’on n’a plus le même temps qu’avant pour le projet. Nous sommes trois entrepreneures à temps partiel et on doit conjuguer ça avec de jeunes enfants en bas âge à la maison. Les week-ends deviennent précieux. On court après notre temps et le plaisir était moins là. On ne se cachera pas non plus que la pandémie a aussi son lot de responsabilités. Il aurait fallu s’ajuster. Il y a plusieurs défis qui viennent avec ça dans le commerce de détail et pour notre café qui était le moteur social», souligne Heidi Bellerive.
Projet rassembleur
Le 6 novembre 2015, l’ancienne maison autrefois occupée par Méo Bellemare, le légendaire barbier de Saint-Élie-de-Caxton, s’est trouvée une nouvelle vocation. Sur l’artère principale du village, ce lieu a joint la tradition du commerce à trouvailles et l’accès à des produits locaux. Unies par l’amitié et la volonté commune de réaliser un projet qui leur ressemble, Heidi Bellerive, Laurence Baillargeon et Agapi Bourdeau Kadianakis ont fondé Chez Méo. Avec le soutien de leur entourage, elles ont créé un commerce taillé sur mesure pour répondre aux besoins de la population de Saint-Élie-de-Caxton et des visiteurs. Pas simplement un café, ni une friperie, mais bien un magasin général au goût du jour et tourné vers l’avenir.
«On a vécu des hauts et des bas, mais beaucoup plus de hauts que de bas. Par chance, on a eu le support de la communauté qui a toujours été là depuis le début de l’aventure. Nous avons une communauté tissée serrée. C’est une page qui se tourne, mais il y a encore de la place à de la créativité et à d’autres beaux projets chez nous», mentionne Mme Bellerive.
«On a continué de se réinventer, mais on n’avait plus le côté rassembleur, humain et social qu’on retrouvait avant Chez Méo. Ça s’est perdu à cause de la pandémie et c’était un peu démotivant. Les priorités de vie ont aussi changé. Nous sommes aujourd’hui confrontées à une autre réalité et il faut s’adapter à ça», dit-elle.
Services
Dès que la crise sanitaire a frappé le Québec, la friperie Chez Méo a fait le saut en ligne. Laurence Baillargeon et Agapi Bourdeau Kadianakis continueront d’opérer ce volet. Les clients peuvent suivre la page Instagram @meolafripe ou suivre le groupe Facebook <@Ri>Fan de la friperie Méo<@$p>.
En ce qui a trait à la populaire machine à café, celle-ci a été vendue à la Brocante Victor qui ouvrira sous peu son café-brocante dans l’ancien salon funéraire du village, à proximité de Chez Méo. Pour sa part, l’équipe de Caxton Mange reprendra l’inventaire des produits en vrac Pure.
Le bâtiment où se trouvait Chez Méo a quant à lui été vendu. Il sera converti en immeuble résidentiel.