La SQ et les patrouilles aux aguets sur les sentiers de motoneige

La Sûreté du Québec (SQ) surveillera de près les sentiers de motoneige de la Haute-Mauricie durant le week-end portes ouvertes sur les sentiers du Québec, de même que pendant la semaine de relâche qui suivra.

Près de 1200 agents de surveillance de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) seront déployés le long des sentiers. Ils seront parfois accompagnés d’agents de la Sûreté du Québec.

«Durant cette fin de semaine, on demande à nos agents d’être plus présents», explique Isabelle Gauthier, porte-parole de la FCMQ. Ces derniers ont d’ailleurs le pouvoir d’émettre des constats d’infractions et des 48 heures aux contrevenants. Ces agents n’ont pas de radars, mais prendront votre plaque en note pour la communiquer aux policiers.

Et il y aura foule durant le week-end des 27 et 28 février, alors que les motoneigistes pourront, permis temporaires en main, parcourir gratuitement les 33 000 km de sentiers de motoneige du Québec. La Fédération a délivré près 11 500 droits d’accès gratuits et payants aux motoneigistes de la Mauricie/Centre-du-Québec (Zone 7) l’an dernier. Elle s’attend à autoriser 10 000 droits d’accès temporaires gratuits à l’échelle de la province au cours de ce weekend, soit 6000 de moins que l’an dernier, crise sanitaire oblige.

Et la Sûreté du Québec compte bien se joindre à la fête… carnets en main. La SQ dit accroitre sa présence sur les sentiers durant le week-end portes ouvertes, mais aussi avant et après. Elle surveillera donc de près les sentiers de la région durant cette période, de même qu’au cours de la semaine de relâche qui suivra. En tête de liste, la sécurité, nous dit le sergent Jean Raphaël Drolet, agent d’information de la Sûreté du Québec en Mauricie.

On déplore déjà une dizaine de collisions mortelles sur les sentiers de la province cette année. On en dénombrait 16 l’hiver dernier dit-il.

«C’est un appel à la prudence qu’on veut lancer. Les patrouilleurs constatent qu’il y a une augmentation du nombre de personnes dans les sentiers. Des opérations se tiennent depuis le début de la saison. On continue sur cette lancée avec un volet préventif et répressif», soutient-il.

Les policiers vont surveiller la vitesse, les comportements, la conduite avec facultés affaiblies, et bien sûr les immatriculations, assurances et droits d’accès. Même si les motoneigistes roulent avec des équipements sécuritaires, sans quoi ils pourraient être expulsés des sentiers.

«Tout citoyen qui constate une infraction et qui est en mesure de nous fournir des informations peut nous rapporter une infraction. Nous on va émettre le constat d’infraction», ajoute le sergent Drolet.

Rappelons que deux motoneigistes ont perdu la vie ces dernières semaines sur les sentiers de la région, dont un à La Tuque et un autre à la fin janvier à Saint-Alexis-des-Monts. On déplore aussi un blessé grave à Saint-Étienne-des-grès.

Les consignes demeurent. «On poursuit notre campagne de sensibilisation à la pratique sécuritaire de la motoneige. Il faut respecter la signalisation, les limites de vitesse, adapter notre conduite aux conditions climatiques, aux sentiers et à la circulation si l’on est dans un secteur plus achalandé», nous rappelle Isabelle Gauthier de la FCMQ.