La société d’histoire rend hommage à Jeanne Mance

C’est tout un évènement qu’organise la société d’histoire et de généalogie de Louiseville dans le but de meubler les journées de la Culture. Pour l’occasion, une présentation du documentaire «La folle entreprise sur les pas de Jeanne Mance» sera précédée d’une allocution de la réalisatrice Annabel Loyola.

Après quoi, les auditeurs pourront rencontrer Marie Grégoire, ancienne députée adéquiste et débatteuse à l’émission le Club des Ex, diffusée sur les ondes du Réseau de l’Information (RDI).  C’est également à ce moment que sera mis en vente officiellement le calendrier de la société d’histoire. L’auditorium de l’école secondaire L’Escale de Louiseville accueillera gratuitement le grand public, le samedi 1er octobre dès 14h pour l’occurrence.

La société d’histoire a franchi un nouveau pas dans son implication communautaire. Pour la première fois de son existence, elle s’est associée à des organismes issus de ce milieu. Le Centre des femmes l’Héritage, la bibliothèque Jean-Paul Plante et le Centre d’action bénévole ont tous mis la main à la pâte afin de célébrer les journées de la culture, cette année.

«Ce sont des organismes très concernés par l’œuvre de Jeanne Mance», révèle la coordonnatrice de la société d’histoire, nantie également du prénom de Jeanne-Mance.

En ce sens, le Centre des femmes l’Héritage n’a pas hésité avant d’accepter l’invitation de la société d’histoire.

«Jeanne Mance nous a invités à collaborer et puis, comme ça touche beaucoup l’histoire des femmes qui sont souvent méconnues, on était très contentes de participer», souligne Linda Provençal, intervenante au Centre des Femmes l’Héritage de Louiseville.

De son côté, la bibliothèque Jean-Paul Plante va profiter de l’occasion pour mettre en évidence au cours des prochaines semaines, des livres faisant référence aux femmes qui ont marqué l’histoire.

Une Jeanne Mance méconnue

Première femme blanche à mettre les pieds dans la future métropole qu’est aujourd’hui Montréal, Jeanne Mance demeure peu connue du grand public selon Mme Lavoie.

«Le rôle de Jeanne Mance est resté dans l’oubli, c’est une femme méconnue, du moins par rapport à ce qu’elle devrait l’être. Annabel Loyola nous a acheminé le synopsis de son documentaire sorti en 2010. À titre de société d’histoire nous ne pouvions demeurer indifférants à cette sortie cinématographique à la réverbération d’une ampleur historique. C’est pour cette raison que nous nous sommes dit qu’il fallait projeter son documentaire et les journées de la culture se prêtaient bien pour l’évènement.»

Mentionnons en terminant que la médaille de la Société historique de Montréal a été décernée à Mme Loyola pour son œuvre en 2010.

Synopsis

Une femme de notre époque part à la recherche d’une femme du passé, Jeanne Mance (1606-1673), cofondatrice de Montréal.

Annabel Loyola est née à Langres, petite cité bimillénaire française située en Champagne méridionale. Jeanne Mance a vu le jour dans la même ville quatre siècles plus tôt. Langres-Paris-Montréal, voici leur itinéraire commun. Loyola a découvert dans sa ville d’adoption que cette femme native de la petite ville fortifiée qui l’a vu grandir a fondé avec une poignée de personnes ce qui est devenu la deuxième ville francophone en Amérique du Nord, en plus d’avoir fondé son premier hôpital. On appelait leur projet «la folle entreprise». Et quel projet: il s’agissait de créer une société humaniste, indépendante des pouvoirs royaux et religieux, qui privilégie l’entraide, le partage, l’amour de l’autre, une société où il n’y a pas d’inégalité sociale. Ce fait unique est demeuré dans l’oubli, même si Montréal revêt toujours son caractère accueillant et multiculturel.

Fascinée par le destin singulier de Jeanne Mance, la cinéaste décide de partir à la recherche des motivations qui ont poussé une femme ni veuve, ni mariée, ni religieuse au XVIIe siècle à partir vers l’inconnu et à se dépasser dans un contexte hostile pour fonder une ville.

Le film jette un pont entre le passé et le présent et laisse place à la réflexion et à la contemplation.