La sécurité routière à l’étude à Louiseville
SÉCURITÉ. La Ville de Louiseville entreprendra dans les prochaines semaines une étude sur la sécurité routière et la signalisation sur l’ensemble de son territoire. Cette étude vise à renforcer la sécurité sur les routes et celle de la population tout en tenant compte des particularités du territoire. Elle comprendra notamment l’analyse de la disposition des arrêts et de la limite de vitesse en vigueur. «Dans plusieurs rues, les gens nous disent que les automobilistes roulent trop rapidement. Ils voudraient qu’on ajoute un arrêt, un dos-d’âne ou qu’on baisse la vitesse. Est-ce qu’il y a moyen d’apporter des améliorations? Probablement, admet le maire de Louiseville. Par contre, on ne peut pas ajouter des stops un peu partout pour le plaisir. Il faut étudier ça sérieusement». C’est pourquoi la Ville de Louiseville prévoit mandater une firme spécialisée pour faire l’état de la situation à la fin du mois de mai. Un montant d’environ 15 000$ sera alloué à ce projet. «La firme va cibler des endroits problématiques et le conseil va ensuite se pencher là-dessus. On aura probablement des recommandations et on va les analyser. Chaque geste doit être calculé parce que ça ne prend pas grand-chose et ça peut avoir d’importantes conséquences. À plusieurs endroits, on ne connait pas l’envergure du trafic», fait valoir Yvon Deshaies. De 50 km/h à 40 km/h Le principal souhait du maire de Louiseville est de réduire la limite de vitesse de 50 km/h à 40 km/h sur les routes locales. Cette idée pourrait faire l’objet de discussions au sein du conseil municipal dans les prochains mois. «Ça fait longtemps que j’y pense. Il y a des véhicules qui passent trop rapidement dans plusieurs rues et au centre-ville. La problématique a été soulevée par des citoyens et moi-même j’en suis témoin. Très peu de gens respectent à la lettre la limite de 50 km/h. En général, la plupart des gens roulent toujours six à huit kilomètres à l’heure de plus. Si on baisse la limite à 40 km/h, les gens vont probablement rouler à près de 50 km/h», estime-t-il. Ce changement pourrait permettre, selon lui, de diminuer les risques d’accident impliquant des piétons, notamment dans le centre-ville de Louiseville, où cette mesure serait la bienvenue. «C’est comme ça à Montréal. On souhaite le faire nous aussi pour la sécurité des gens. Ils doivent comprendre que 50 km/h, c’est rapide! Il y aura toujours des automobilistes délinquants, mais il faut faire ce qu’il faut de notre côté pour réduire les accidents», commente M. Deshaies. À cet effet, le maire de Louiseville refuse de jeter la pierre à la Sûreté du Québec qui assure la surveillance sur le territoire. «Les policiers sont présents chez nous et font leur travail. C’est juste qu’à 50 km/h, on remarque que c’est trop vite. Si on décide de changer la limite, on va les mettre au parfum. Puis, on devra nous aussi éduquer les gens», informe le premier magistrat. Avenue Dalcourt Par ailleurs, le maire de Louiseville a confié à l’Écho de Maskinongé que le ministère des Transports fait également ses devoirs en vue de la déviation des poids lourds du centre-ville vers l’avenue Dalcourt prévue pour 2020. Le ministère étudierait actuellement une nouvelle configuration de l’intersection du chemin Grande-Carrière (route 348) et de l’avenue Dalcourt qui fera l’objet de travaux majeurs au niveau des infrastructures souterraines pendant deux ans. Le ministère souhaiterait assurer la fluidité de la circulation avec une présence plus importante des poids lourds dans le secteur. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon