La régie de sécurité incendie deviendra réalité

Il ne reste plus que l’approbation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) pour qu’une future régie de sécurité incendie constitué de plus de 60 pompiers voit le jour dans la MRC de Maskinongé le 1er janvier 2022.

Les cinq municipalités qui composeront la régie ont chacune adopté en avril une résolution officialisant leur entrée. Le premier budget prévisionnel de l’organisme sera de 1 124 465$, soit des quotes-parts de 102 825$ pour Charette, 307 463$ pour Saint-Boniface, 300 503$ pour Saint-Étienne-des-Grès, 242 516$ pour Saint-Mathieu-du-Parc et 171 159$ pour Saint-Paulin.

Pour arriver à ces montants, il a été convenu que les municipalités contribuent à la hauteur la plus élevée consacrée à leur service incendie au cours des trois derniers exercices financiers, soit de 2019 à 2021. Comme l’établissement du 1er budget ne se fonde pas sur un historique, les éventuelles sommes qui ne seront pas dépensées demeureront la propriété de la régie qui s’en servira pour créer une réserve d’opération pour les années futures.

Comme prévu, les cinq municipalités remettront à la régie les équipements et camions de leur service incendie. Après estimation, la valeur de ce patrimoine a été établie à 2 036 709$, montant auquel près d’un million$ est sous forme de dette. Il a été convenu que les municipalités continuent à assumer leur prêt respectif, mais la régie leur remboursera la somme équivalente à partir de son budget de fonctionnement.

Mentionnons que la valeur de ces actifs sera retranchée de la quote-part que chacune des municipalités devra remettre dans le 1er budget de la régie. Deux des cinq municipalités fondatrices, soit Saint-Mathieu-du-Parc et Saint-Boniface, auront encore un solde à débourser après l’opération.

Les députés contribueront

Dans ce contexte, le député de Maskinongé, Simon Allaire, s’est engagé a rembourser la moitié des montants requis. Également sollicités, les députés-ministres de Champlain et Trois-Rivières, Sonia Lebel et Jean Boulet, auraient pris l’engagement d’éponger l’autre 50% attendu des deux municipalités. «Ce qui fait qu’aucune municipalité n’aura à verser de montant pour le premier budget», mentionne Robert Landry, maire de Saint-Étienne-des-Grès et président du comité d’études sur le regroupement.

Formé probablement au cours de l’été, le conseil d’administration de la future régie sera composé de cinq membres, soit un par municipalité. C’est lui qui décidera au cours des prochains mois des questions relatives à la structure de l’organisation, le siège social, le bureau administratif, l’embauche d’un directeur, la nomination des officiers, etc.

Rappelons que le projet de régie de sécurité incendie fait l’objet de discussions dans la MRC de Maskinongé depuis 2017. Plusieurs municipalités se sont désistées depuis, sauf les cinq fondatrices. L’objectif de départ était de démarrer les opérations officiellement le 1er janvier 2021, mais ça sera finalement un an plus tard. «Avec les élections municipales qui s’en viennent, nous avons encore beaucoup de travail à faire, mais on va y arriver», estime Robert Landry.

Une fois que la MAMH aura donné son approbation, il ne sera plus possible de revenir en arrière même si un nouveau conseil municipal opposé au projet de régie devait être élu. «En tout cas, au moins pour cinq ans puisque c’est la durée de la première entente», conclut le maire de Saint-Étienne-des-Grès confiant de voir d’autres municipalités de la MRC adhérées à la nouvelle régie dans les prochaines années. .