La Régie d’aqueduc de Grand Pré sur une bonne piste

La Régie d’aqueduc de Grand Pré se montre prudente sur la découverte d’une nouvelle source d’eau potable près de son usine de traitement à Sainte-Angèle-de-Prémont. Néanmoins, le rapport de la firme Richelieu Hydrogéologie sur l’évaluation du potentiel aquifère du forage FE-09 est positif.

L’hydrogéologue au dossier, Yves Leblanc, recommande à la Régie de poursuivre les travaux de caractérisation dans ce secteur en faisant l’installation d’un puits d’essai de grand diamètre. Les travaux seront effectués au cours des prochaines semaines.

«Nous avions des piézomètres installés à cet endroit et des forages exploratoires ont été faits. Maintenant, on passe à une autre étape. Ce puits va nous permettre de faire des essais de pompage pendant au moins six mois. On va voir avec ça si c’est une nouvelle nappe, car il y a apparemment un potentiel d’eau et la qualité serait équivalente. Il faut aussi savoir si ça a de l’influence sur les nappes des autres puits. Il paraîtrait que non, mais ce sont les essais de pompage qui vont le dire. On ne peut pas tirer des conclusions avant de faire cette étude», explique Barbara Paillé, présidente de la Régie et mairesse de Sainte-Angèle-de-Prémont.

Ce nouveau puits sera situé sur le rang Waterloo. La proximité des installations de traitement permettra à la Régie de récupérer l’eau puisée, de la traiter et de la distribuer dans son réseau. «Si dans les deux ou trois premiers mois on s’aperçoit qu’il y a une influence négative sur les deux autres nappes situées tout près, on va arrêter le pompage. Tant qu’on ne l’a pas fait, on ne peut pas le savoir. On espère que c’est réellement une nouvelle nappe et qu’elle aura un bon potentiel d’exploitation», indique Mme Paillé.

La Régie d’aqueduc de Grand Pré ne s’attend pas à avoir les résultats de ces essais de pompage avant l’automne prochain. «On ne souhaite pas avoir des nouvelles avant, car ce serait un signe que l’étude s’avère négative et que les essais ne sont pas concluants», exprime-t-elle.

Une saine gestion de l’eau

La Régie d’aqueduc de Grand Pré exploite actuellement cinq nappes phréatiques et neuf puits artésiens. Elle alimente les municipalités de Sainte-Angèle-de-Prémont, Sainte-Ursule, Saint-Léon-le-Grand, Saint-Justin, Maskinongé, Louiseville et Yamachiche en eau potable avec son réseau gravitaire unique au Québec.

Avec la demande de plus en plus forte pour cette ressource, la Régie doit trouver de nouvelles sources d’approvisionnement pour répondre à la demande. «Nos municipalités membres se développent et elles ont besoin de plus d’eau. Il faut aussi être visionnaire un peu. On ne peut pas attendre d’avoir des problèmes parce que ça ne se trouve pas facilement de l’eau», reconnait la présidente.

La Régie est en quête d’eau potable depuis plusieurs années. Les démarches n’avaient cependant pas permis jusqu’ici de trouver de nouvelles sources d’eau.

La capacité de traitement et de distribution du réseau en place est évaluée à 20 400 mètres cubes d’eau par jour. Pour assurer une saine exploitation de ses nappes, la Régie ne doit pas dépasser 12 360 mètres cubes d’eau par jour. Le débit journalier réservé aux municipalités est, quant à lui, de 18 339 mètres cubes d’eau.