La récupération dans le sang!
ARTISAN. Michel Rousseau redonne vie et lustre à divers matériaux recyclés en les transformant en des meubles haut de gamme dans son atelier de Charette. Son métier? Celui d’artisan récupérateur.
«J’ai débuté mon entreprise de récupération il y a deux ans environ. Je mets la main sur divers matériaux en fin de vie comme des clous ou encore des morceaux de machines ou du bois et je me fais un inventaire pour la réalisation de meubles», explique Michel Rousseau qui s’est créé un réseau.
Ses clients qui se font déjà fidèles lui donnent du travail à l’année. «Le plus souvent, je fonctionne par commande. Les gens ont une idée précise de ce qu’ils veulent et ils me donnent ensuite carte blanche pour la conception. Jusqu’à présent, je n’ai connu aucun client déçu de sa commande!»
Passionné, le trentenaire l’est certainement. «Ça demande tout une organisation en termes de gestion, mais aussi de négociation et de conception.» Cela est sans compter les heures d’ouvrage qui peuvent atteindre une cinquantaine d’heures comme pour la création de ce buffet qui trône au sous-sol de l’artiste.
Un héritage de conservation
Qu’il soit question de table pour la salle à manger, pour le salon ou d’un meuble de bibliothèque, Michel Rousseau promet de mettre sa minutie et son sens créatif au profit d’un rendu soigné et unique. «On me dit parfois que mes créations sont écologiques puisqu’elles proviennent de matières recyclées. Moi, j’enlève le éco et je conserve le terme de logique.»
Mon père a beaucoup nourri mon travail. Il m’a élevé dans une mentalité de conservation. «Il gardait tout et ne jetait rien. Lorsqu’il avait besoin de quelque chose qu’il n’avait pas, il le créait!»
D’ailleurs, cette relation père/fils se poursuit, alors que Charles Rousseau vient porter main forte à son fils dans ses projets six mois chaque année de mai à décembre depuis quatre ans. «C’est particulier d’accueillir ton père dans ta petite vie de famille quand tu as 38 ans, mais il m’est d’une aide bien précieuse. C’est lui qui a classé tout mon inventaire de bois à l’extérieur», indique M. Rousseau.
Des projets
L’artisan a procédé au vernissage d’une douzaine de ses meubles, ainsi qu’au lancement de son premier site web le 6 juin dernier à la Shop du Trou du Diable à Shawinigan.
«Ce site web est une vitrine de choix pour mettre en lumière mes réalisations et faciliter l’approche auprès des clients potentiels.»
Le métier hors de l’ordinaire du Charettois fera même l’objet d’une série de dix épisodes de Récupérateurs, une série sur Historia l’hiver prochain.
Il est possible de se faire une idée du travail de Michel Rousseau en se rendant sur sa Page Facebook au rousseauartisanrecuperateur.