La MRC de Maskinongé poursuit ses efforts
Déjà présente avant la pandémie, la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée depuis un an. Pour les entreprises de la région, le recrutement de nouveaux travailleurs demeure toujours un défi.
La mise sur pause de l’économie a offert l’occasion à plusieurs personnes de se réorienter. Les secteurs de la restauration, du tourisme et de l’hôtellerie sont grandement affectés par ce phénomène.
La MRC de Maskinongé n’est pas restée les bras croisés devant cette situation lors de la dernière année. Au contraire, elle a poursuivi ses efforts pour séduire de nouvelles familles et attirer de nouveaux travailleurs afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises de la région.
«Il y a des démarches qui ont été maintenues même si tout était pas mal au ralenti. Les salons ont été annulés sauf un qui s’est tenu de façon virtuelle et nous y avons participé. Des gens ont été informés au sujet de notre territoire et des contacts ont été établis. Il y a des suivis qui se font. Nous étions limités dans nos actions, mais nous devrions normalement reprendre nos activités de façon plus active cette année», explique Isabelle Bordeleau, agente de développement du territoire.
Au cours de l’année 2019-2020, la MRC de Maskinongé a accueilli 18 nouveaux arrivants sur son territoire.
En mode révision
En 2017, la MRC de Maskinongé a eu l’appui du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) et de Services Québec pour élaborer une Stratégie concertée d’attraction, d’accueil et de rétention des nouveaux arrivants ainsi qu’un plan d’action qui arrivait à échéance en décembre dernier. À cet effet, la MRC a profité de l’occasion pour déposer une demande de soutien au gouvernement pour l’appuyer dans ses démarches de révision qui s’amorceront sous peu. La réponse favorable obtenue lui permettra de toucher un montant de 20 419$ pour l’embauche d’une ressource chargée d’élaborer une nouvelle version. L’argent provient du Programme d’appui aux collectivités du MIFI.
«Le dossier demeure une priorité pour la MRC et nous allons continuer d’y travailler. On sentait le besoin de faire un bilan de ce qui a été fait ces dernières années et de revoir nos actions. La situation a évolué entre 2017 et 2020. On veut voir ce qui a bien et moins bien fonctionné, de même que ce qu’on peut améliorer. En même temps, on souhaite reconsulter nos partenaires, les entrepreneurs et les organisations. On a cette volonté de travailler avec le milieu pour que notre région soit encore plus accueillante et attractive», souligne Mme Bordeleau.
Une approche systémique
La MRC a également adopté, en 2018, une Politique d’attraction, d’accueil et de rétention des nouveaux arrivants, créé une banque de candidatures commune et accessible à tous les partenaires, mis sur pied un service de jumelage, offert des formations et réalisé plusieurs initiatives de mise en valeur du territoire et de prospection.
«On a réussi à mettre en place une façon de faire pour bien mettre en valeur la MRC. On a développé des outils au niveau des communications et on a arrimé nos actions. On s’est donné les moyens de faire de la prospection et d’aller dans les salons à l’extérieur. On a organisé des séjours exploratoires. On a maintenu un continuum de services avec les organisations partenaires et les entreprises de la région. Ça a donné des résultats intéressants», raconte Mme Bordeleau.
«Un des points positifs de ce projet a été d’approcher la question de l’attraction des nouveaux arrivants de façon systémique, c’est-à-dire que nous avons mobilisé les organismes touchant l’employabilité, les jeunes, le développement social, l’attraction et l’accueil des nouveaux arrivants, les entreprises ainsi que les municipalités. Cette façon de faire permet de maximiser les chances d’une migration durable dans le temps, car tous les éléments favorables à l’attraction et la rétention sont travaillés en même temps», croit-elle.
Isabelle Bordeleau rappelle que l’accès à des logements locatifs est limité en ce moment dans plusieurs municipalités, ce qui a pour effet de freiner l’attraction et l’établissement durable des nouveaux arrivants. La MRC de Maskinongé compte d’ailleurs s’attaquer à cet enjeu rapidement.
Une stratégie régionale
Rappelons que Développement Mauricie travaille actuellement à mettre en place une démarche de concertation régionale pour soutenir le déploiement et la mise en œuvre d’une stratégie d’attractivité pour la Mauricie. La MRC de Maskinongé a bien l’intention de s’impliquer dans ce projet régional. «On veut développer une image de marque pour la Mauricie et des actions concertées d’attraction et de rétention des nouveaux arrivants. On trouve intéressant d’y participer. On a l’intention de collaborer. Il faut se servir des leviers régionaux pour améliorer un peu plus la visibilité de la MRC», estime Mme Bordeleau.