La meunerie de Shur-Gain/Trouw Nutrition appelée à disparaître

YAMACHICHE. Après avoir servi les éleveurs de porcs et de volailles de la région pendant près de trois quarts de siècle, la meunerie qui appartenait à Trouw Nutrition Canada, anciennement connue sous le nom de la Meunerie Marcel Bérard, sera démantelée prochainement.

En janvier 2019, l’entreprise Shur-Gain/Trouw Nutrition a annoncé la fermeture définitive de cette meunerie et le transfert des activités qui s’y trouvaient vers une nouvelle usine en construction à Saint-Hyacinthe, dont la capacité de production doit atteindre 240 000 tonnes de moulée par année.

«Ça faisait plusieurs années que nous étions à évaluer les différentes options pour l’avenir de cette meunerie, dont celle d’investir dans la modernisation de nos équipements. L’investissement requis était considérable et selon nos analyses, il aurait eu peu d’impact sur notre efficacité et sur la réduction des coûts de production. Il s’agit d’une meunerie de près de 70 ans qui demandait beaucoup d’investissements. L’opportunité de devenir partenaire dans une nouvelle usine en construction à Saint-Hyacinthe s’est présentée à nous», explique Cynthia Chicoine, superviseure aux communications de Shur-Gain/Trouw Nutrition.

Cette décision basée sur la désuétude des installations a entraîné la perte de 50 emplois à Yamachiche. Ces travailleurs cumulaient en moyenne 30 ans de service. «Les employés qui y travaillaient ont majoritairement décidé de continuer de travailler pour la nouvelle usine, soit en tant que camionneur ou au niveau des opérations, alors que quelques autres ont pris leur retraite. Nous avons maintenu la meunerie de Yamachiche ouverte durant toute la période de rodage de la nouvelle usine afin qu’il y ait le moins d’impact possible sur nos clients», ajoute Mme Chicoine.

Shur-Gain/Trouw Nutrition rapporte que la meunerie est actuellement gérée et opérée par une compagnie qui l’a acheté au cours des derniers mois. «La production de moulée a repris exceptionnellement en mars. L’entreprise en question y fabrique du volume pour nous afin de bien servir nos clients et d’enlever une pression sur notre nouvelle usine, notamment avec les bouleversements que la COVID-19 a causés sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire», précise-t-on.

Tout porte à croire que ce serait le Groupe Mario Côté, également propriétaire de Canards du Lac Brome qui l’opère actuellement. Ce groupe possède plus de 200 fermes, des milliers d’acres de terres, des usines de transformation de viande et des meuneries un peu partout au Québec.

Bien que le moment de l’arrêt des activités ne soit pas encore fixé, l’entreprise confirme que cette meunerie demeure destinée à être démantelée. Le site aurait d’ailleurs déjà trouvé preneur.