La médecine dans la peau

Un parcours teinté de succès pour Félix Rinfret

LOUISEVILLE. Après des années d’études intenses et exigeantes en médecine, Félix Rinfret verra bientôt tous ses efforts être récompensés. Ce jeune homme de Louiseville est sur le point d’amorcer sa carrière dans le domaine de la santé.

Le futur médecin ne cesse d’impressionner par ses résultats académiques ainsi que par les reconnaissances qui lui sont attribuées. En effet, il a été honoré à maintes reprises durant son cheminement scolaire.

Il s’est notamment vu offrir une bourse de 15 000$ de la Société québécoise d’hypertension artérielle dans le cadre des travaux de son projet de recherche à la maîtrise, réalisés sous la direction du Dr Maxime Lamarre-Cliche, interniste à l’Institut de Recherche Clinique de Montréal et sous la codirection de Lyne Cloutier, Inf, PhD et directrice du GIRAS.

«Ça portait sur l’hypertension et la recherche clinique. Je voulais voir ce qui pouvait être fait pour améliorer la précision des machines, la validité du diagnostic et du suivi. J’ai acquis des connaissances supplémentaires, par exemple, en épidémiologie. Ça m’a permis d’aller chercher une certaine expérience en recherche», explique Félix Rinfret.

Ce dernier a obtenu une deuxième bourse de maîtrise de  4 000$, décernée par le Département des sciences biomédicales de l’Université de Montréal. Puis, tout récemment, il a obtenu le Prix Vu-Lê VanAnh. Il s’agit d’une bourse de 1 000$ qui lui a été octroyée à l’occasion de la Cérémonie du sarrau. Cette bourse visait à reconnaitre l’excellence des travaux de recherche qui ont été réalisés par l’étudiant.

«Ces bourses-là ont une valeur symbolique beaucoup plus grande que leur valeur monétaire. C’est super d’avoir une reconnaissance pour ce que tu fais. Ça dépasse le prix en argent que tu peux recevoir», témoigne l’étudiant.

Son parcours

Diplômé de l’école secondaire l’Escale de Louiseville et du Cégep de Trois-Rivières, Félix Rinfret a décidé d’apprendre sa profession au campus trifluvien de l’Université de Montréal.

«J’ai choisi de faire mes études ici dans la région parce que c’est un plus petit campus. Ça me permettait d’être mieux exposé et d’être plus autonome en tant qu’étudiant. Ici, à Trois-Rivières, il y a 40 étudiants dans le programme», souligne-t-il.

Les derniers mois ont été formateurs pour le Louisevillois. Sa formation l’a amené à réaliser différents stages dans les centres hospitaliers du Québec. Il a notamment eu la chance de mettre en pratique ses apprentissages dans les hôpitaux de Trois-Rivières, Shawinigan, Sherbrooke et Montréal.

La suite

Son aventure universitaire tire à sa fin. Il doit maintenant franchir l’étape de la résidence, après quoi il fera son propre chemin dans le domaine de la santé comme médecin. Le 26 février prochain, il connaîtra vers où son parcours le mènera.

«Les entrevues sont commencées. À compter du 1er juillet, je serai médecin résident. J’ai appliqué en médecine interne, en pédiatrie et en médecine familiale».

Cette dernière étape avant de faire le saut sur le marché du travail est obligatoire et déterminante. «C’est un passage obligé pour devenir médecin. Comme médecin résident, tu exerces ta profession avec un salaire. Tu as une certaine autonomie, mais tu es supervisé et encadré. Dépendamment de ce que tu cherches à faire comme spécialité, le temps en résidence varie. La médecine familiale, c’est deux ans. La pédiatrie, c’est quatre ans et la cardiologie, c’est six ans de plus. J’ai bien hâte de savoir dans quel secteur je serai admis, car c’est ce qui va orienter ma carrière», informe-t-il.

D’ores et déjà, M. Rinfret avance qu’il aimerait évoluer en médecine familiale. «Ce que je vise, c’est la médecine en clinique. J’aimerais passer la majorité de mon temps là pour voir des gens, diagnostiquer et traiter, mais j’aimerais également me garder un certain temps pour faire de la recherche et de l’enseignement», dit-il.

Son principal objectif demeure de pratiquer en Mauricie. «C’est un beau milieu. Il y a un bel équilibre entre l’enseignement, la carrière académique et la pratique en clinique. Les chances sont bonnes que je revienne ici, dans la région. C’est un marché qui est très intéressant et qui devient de plus en plus compétitif», indique Félix Rinfret.

«Le fait d’avoir le campus de l’Université de Montréal à Trois-Rivières, ça offre une grande richesse au milieu, poursuit-il.  Tu as la possibilité d’avoir des externes. Au niveau des technologies, c’est une région bien avancée. Récemment, il y a eu l’implantation de l’hémodynamie. C’est aussi un centre expert en traumatologie La seule spécialité qui manque dans la région, c’est la chirurgie cardiaque. Pour le reste, tout y est.»

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon