La CPTAQ donne son aval au projet d’EPC Canada

La compagnie EPC Canada pourra utiliser une ancienne sablière pour fabriquer et entreposer des composantes d’explosifs pour les secteurs des mines, des carrières et des ouvrages civils.

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a rendu, à la fin janvier, une décision favorable à l’endroit de cette entreprise afin qu’elle utilise une terre agricole d’une superficie approximative de 117 hectares, située au nord du chemin de la Concession à Yamachiche, à d’autres fins que l’agriculture. La zone ciblée comprend une ancienne sablière abandonnée d’environ 25 hectares, un secteur boisé d’environ 79 hectares et une superficie cultivée en grandes cultures d’environ 13 hectares.

«C’est une excellente nouvelle. Il y a plusieurs étapes à franchir dans un projet comme ça. Ça a été un long processus, mais c’est normal. Nous avons bien présenté le projet et il a finalement été accepté», lance Pierre Poulin, responsable du développement des affaires chez EPC.

Chef de file mondial dans la fabrication et la distribution d’explosifs à usage industriel, EPC Canada compte investir plus de 10 millions de dollars sur ce site. Le projet, dévoilé en primeur par l’Écho de Maskinongé en novembre 2019, comprend la construction d’une usine de 10 000 pieds carrés, la mise en place d’unités d’entreposage et d’installations accessoires.

Reboisement et revitalisation

Selon la CPTAQ, le projet aura un impact positif sur le potentiel et les possibilités d’utilisation agricole puisqu’il permettra d’améliorer un site dégradé, souffrant de contraintes agronomiques très sévères.

EPC Canada souhaite revaloriser ce vaste terrain. Pour ce faire, l’entreprise injectera plus de 250 000 $ pour des travaux d’amélioration et différents aménagements. Elle s’engage notamment à végétaliser 14 hectares avec la plantation de 30 000 arbres et six hectares de plantes mellifères seront semés en bordure de forêt pour occuper le sol et favoriser la biodiversité.

D’ailleurs, une entente avec une apicultrice de la région sera signée pour l’implantation de ruches sur le site. La majorité de la production de miel sera achetée par la compagnie pour donner en cadeaux aux employés et aux clients. Une autre entente devrait également être signée avec un acériculteur pour l’exploitation d’un peuplement d’érables.

Une terre agricole cultivée, située à l’extérieur du site, mais sur la même propriété, continuera d’être louée à un agriculteur du milieu en vertu d’un bail à long terme. Enfin, l’installation d’une ligne électrique de 550 volts pour desservir les installations d’EPC bénéficiera à une bleuetière située au nord.

Après avoir obtenu l’ensemble des permis nécessaires pour le démarrage du projet, EPC Canada n’attend plus que l’autorisation du ministère de l’Environnement pour construire son usine et débuter ses opérations. La Municipalité d’Yamachiche et la MRC de Maskinongé appuient le projet.

«Les installations d’EPC sont situées dans un endroit sécuritaire. Tout est fait selon des normes très strictes du gouvernement fédéral et c’est vérifié par la Sûreté du Québec. Ce sera pour Yamachiche un ajout de plus d’une cinquantaine d’emplois. L’entreprise va participer au développement de notre municipalité. J’ai rencontré les dirigeants à plusieurs reprises et ce sont des gens très sympathiques qui sont déjà très impliqués socialement chez nous», mentionne Paul Carbonneau, maire d’Yamachiche.

Rappelons que le siège social canadien de l’entreprise a été déménagé dans les locaux du centre de services de la Caisse Desjardins de l’Ouest de la Mauricie, à Yamachiche, en mai dernier.