La CCIMM veut voir l'offre des partis - L’Écho de Maskinongé

ÉLECTION. Président de la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Maskinongé (CCIMM), Jean-Philippe Deveault observe attentivement les plateformes des partis politiques dans le contexte de la guerre tarifaire avec les États-Unis et du scrutin du 28 avril prochain.

« Ce qui est important, c’est de voir quelles aides ils vont proposer au niveau des entreprises. Mais je comprends aussi que c’est difficile d’y aller concrètement quand on a affaire avec un président qui change d’idées tous les mois », souligne le directeur stratégique d’affaires chez Canadel, un manufacturier de meubles qui exporte la majorité de sa production chez nos voisins du sud.

Interrogé à savoir si le député sortant Yves Perron est désavantagé, sachant que le Bloc Québécois ne prendra jamais le pouvoir, Jean-Philippe Deveault propose une autre analyse. « Moi, dans les élections, je vois toujours ça de deux façons. Tu as le parti et son chef et tu as aussi l’individu au niveau de la communauté. Si on prend l’exemple de M. Perron, il n’y a pas de problématique avec ce candidat. Il est très impliqué au niveau de la communauté. Au niveau de la hiérarchie de contrôle, c’est sûr que le Bloc n’est pas le parti le plus avantageux, mais il faut regarder quel impact il pourra avoir au niveau des différentes décisions du parti qui sera porté au pouvoir au fédéral », s’interroge le président de la CCIMM.

Jean-Philippe Deveault se demande également si la stratégie dollar pour dollar évoquée par les libéraux et conservateurs est la bonne. « Si on compare l’économie du Canada avec celle des États-Unis, c’est David contre Goliath. Quand on dit qu’on va répliquer dollar pour dollar, je peux comprendre, mais ce n’est pas viable à moyen et long terme. Regarder nos dernières tractations avec l’administration Trump, notre approche est plus agressive que celle du Mexique et ce dernier semble mieux s’entendre avec les Américains. Force est d’admettre que la tactique du Mexique semble être un peu plus payante que la nôtre », termine-t-il.